ZOOM sur une classe d'actifs - Monétaire régulier

12/03/2009 - 14:51 - Option Finance

(AOF / Funds) -

Les fonds de trésorerie régulière toujours plébiscités malgré la baisse des taux

Dans un contexte économique et financier toujours des plus difficiles, les fonds de trésorerie régulière suscitent toujours autant d'intérêt de la part des investisseurs. Selon Europerformance, ces OPCVM ont collecté sur le mois de janvier un montant record de 29,4 milliards d'euros pour des souscriptions totales de 29,8 milliards d'euros sur l'ensemble des fonds de droits français. Et pourtant, dans un contexte de politique de taux zéro, ou presque, menées par les banques centrales de part et d'autre de l'Atlantique, les placements monétaires se retrouvent très faiblement rémunérés et ne semblent donc plus répondre à un objectif de performance. Le taux interbancaire au jour le jour (Eonia) est désormais de seulement 1,2% tandis que le taux interbancaire en euros (Euribor) à 3 mois flirte avec les 1,7%. Si cette détente traduit une amélioration, tant attendue, de la situation sur le marché monétaire, elle induit également de moindres performances pour les fonds monétaires. Ainsi, depuis le début de l'année, les fonds monétaires réguliers ne progressent plus en moyenne que de 0,3% tandis que sur un an ils gagnent encore quelque 3%. Toutefois, avec une aversion au risque toujours très élevée, les investisseurs ne s'en tiennent plus à la simple performance. Ils recherchent désormais la transparence, la sécurité, la liquidité et la préservation de leur capital ... ce à quoi répondent les fonds de trésorerie régulière. Les gérants monétaires se montrent d'ailleurs très prudents dans l'environnement économique actuel. Ils privilégient les bons de trésorerie et les certificats de dépôts avec une durée de vie (maturité) inférieure ou égale à trois mois en raison de la baisse des taux. Qui plus est, avec la montée du risque de défaut, la réduction du risque est devenue primordiale. En dehors des titres d'Etats, ils se positionnent donc en priorité sur des émetteurs notés au minimum A2 et sous-pondèrent des secteurs comme l'automobile, la sidérurgie et le secteur financier. Néanmoins, les établissements bancaires restent incontournables sur le marché interbancaire et les gérants s'appuient sur les garanties données par les Etats pour sélectionner les positions à prendre. Cette notion de risque est d'ailleurs au coeur de la consultation publique lancée par l'AMF jusqu'au 15 avril sur la régulation des OPCVM monétaires. En plus des critères actuels d'appartenance, trois nouveaux devraient être ajoutés afin de mieux encadrer la notion de " maturité " et de risque crédit de ces fonds : un OPCVM monétaire ne pourrait détenir aucun titre d'une maturité supérieure à 2 ans ; la maturité moyenne des titres détenus ne pourrait être supérieure à un an ; le risque de crédit devrait rester compatible avec le faible niveau de risque global d'un OPCVM monétaire. C.L.