Wall Street, après un début de séance marqué par des prises de bénéfices, a repris des couleurs en séance, pour finalement clôturer en vive hausse. Le Dow Jones a gagné 3,46% à 7.170 pts et le Nasdaq a repris 3,97% à 1.426 pts. Le DJIA a notamment été tiré vers le haut par les titres General Electric, General Motors et Bank of America qui ont tous repris plus de 10%. La valeur Bank of America a clôturé en hausse de 18,6%, en tête des valeurs du DJIA, portée par les propos rassurant de son CEO. GM, de son côté, a récupéré 17%, après avoir annoncé vouloir se passer de 2 Mds$ d'aide gouvernementale sur le mois de mars. Enfin, GE a repris 12%, malgré une dégradation de la part de l'agence S&P. En effet, les investisseurs craignaient une dégradation plus importante de la notation du Groupe.
ECO/DEVISES
Selon le Département au Commerce américain ce jeudi, les ventes de détail US de février 2009 ont affiché une baisse de 0,1% en comparaison du mois antérieur. Les économistes anticipaient un repli de 0,5%. En comparaison de l'an dernier, les ventes de février ont chuté de 8,6%. Les ventes de janvier avaient augmenté de 1,8% après révision.
Le Département US au Travail vient d'annoncer que les inscriptions hebdomadaires nouvelles au chômage, sur un rythme ajusté des variations saisonnières, ont augmenté de 9.000 pour la semaine close au 7 mars pour s'établir à 654.000. Un chiffre supérieur aux attentes du consensus qui tablait sur 645.000 nouvelles demandes.
La moyenne à quatre semaines atteint 650.000 pour la période terminant le 7 mars. Un chiffre en augmentation de 6.750 par rapport à la semaine précédente. Et un plus haut depuis 1982 !
Le taux de chômage indemnisé lors de la semaine close le 28 février atteint 4%, en hausse de 0,2 point par rapport à la semaine précédente, et à un plus haut depuis juin 1983 ! Le nombre de chômeurs indemnisés a par ailleurs augmenté de 193.000 sur la même période à 5.317.00 Il s'agit d'un niveau jamais vu depuis la création de l'enquête en 1967 !
Selon le Département au Commerce américain ce jeudi, les stocks des entreprises US sur le mois de janvier 2009 ont décliné de 1,1% par rapport à décembre. Une évolution conforme aux attentes puisque le consensus de place tablait sur un recul de 1,1%. Il s'agit du 5ème mois de baisse des stocks. Les ventes des entreprises en janvier ont régressé quant à elles de 1% en comparaison du mois précédent.
Le juge du tribunal de Manhattan a prononcé aujourd'hui la mise en détention immédiate du financier fraudeur Bernard Madoff. Madoff va donc rester sous les verrous jusqu'au 16 juin au minimum. Il faudra en effet attendre le 16 juin prochain pour connaître le sort reservé au plus grand fraudeur de l'histoire financière. Rappelons que Bernard Madoff a plaidé coupable des 11 chefs d'inculpation devant un tribunal à New York. Il risque jusqu'à 150 ans de prisons...
VALEURS A SUIVRE
Pall (-17%). Le groupe américain Pall, spécialisé dans le traitement et la filtration d'eau, annonce ce jeudi les résultats du deuxième trimestre (clos fin janvier) de son exercice fiscal 2010. La société enregistre un bénéfice de 38,9 M$ ou 33 cents par action, à comparer avec un profit de 48 M$ ou 39 cents par action un an plus tôt. Hors exceptionnels, le bpa ressort à 38 cents. Le chiffre d'affaires recule de 13% à 543,3 M$. Le consensus tablait sur un bpa de 0,44$ pour des ventes de 581,1 M$. Alors qu'à la fin du premier trimestre, le management avait indiqué tabler sur un bpa compris entre1,90$ et 2,10$ pour l'ensemble de son exercice fiscal, il a cette fois fourni aucune prévision...
JP Morgan Chase (+13%). Le CEO de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, s'est dit optimiste sur le future, en dépit de la crise financière qu'il estime tout de même être l'une des plus sérieuses que le monde ait connue. Jamie Dimon s'est exprimé hier soir devant la Chambre du Commerce US et a ainsi tenté de rassurer sur les perspectives de son Groupe et sur les suites de la crise. Il a expliqué que les régulateurs doivent travailler ensemble et doivent être unis pour faire face à la dégradation de l'économie. "Notre industrie et notre économie font face à d'importants défis. Mais nous avons rencontré des difficultés", a expliqué Jamie Dimon. La banque JP Morgan Chase, qui a mieux résisté que certaines de ses concurrentes, a tout de même reçu 25 Mds$ du TARP (Troubled Asset Relief Program) l'automne dernier. Jamie Dimon a néanmoins réaffirmé ne pas avoir besoin de ces fonds. Il a également indiqué qu'accepter cet argent était la meilleure chose à faire pour le système financier américain, et a estimé que le gouvernement a agi en faisant preuve de bravoure. "Nous n'osons penser à ce qui serait arrivé s'ils n'avaient pas agit de la sorte", a-t-il lancé. Le CEO de JPM pense que beaucoup de petites banques sont en bonne santé et devraient passer sans trop de problème les "strees tests" du gouvernement. Enfin, il a rajouté que JPM pourrait rembourser l'argent du TARP cette année ou en 2010, et a indiqué que sa banque, comme Citigroup, avait été rentable sur les deux premiers mois de 2009.
Smithfield Foods (+34%). Le Groupe alimentaire américain Smithfield Foods annonce une perte nette de 103,1 Millions de dollars sur le troisième trimestre fiscal (soit 0,72$ par action), à comparer à un bénéfice de 54,5 M$ (0,72$ par action) sur la même période de l'exercice précédent. La perte nette des opérations continues en non-GAAP est de 21,1 M$ soit 0,15$ par action. Le revenu du Groupe sur le T3 est de 3,348 Mds$ en hausse de 7% en glissement annuel. Les analystes de Wall Street anticipait une perte par action de 0,18$ pour un revenu de 3,38 Mds$. A noter que la compagnie prévoit une amélioration sur 2010.
eBay (+4%). Le Groupe eBay a annoncé hier soir après clôture qu'il anticipait désormais un revenu annuel entre 10 Mds$ et 12 Mds$ pour 2011, à comparer à un revenu 2008 de 8,5 Mds$. Le Groupe s'attend à une croissance significative de ses services 'PayPal' et 'Skype' sur les trois prochaines années. eBay anticipe un revenu 'PayPal' entre 4 Mds$ et 5 Mds$ en 2011, contre 2,4 Mds$ en 2008. En ce qui concerne 'Skype', eBay prévoit un revenu multiplié par plus de deux, soit supérieur à 1 Md$ en 2011.
Genentech (+2%). Le bras de fer entre Roche et sa filiale américaine Genentech est sur le point de s'achever. Les deux groupes sont parvenus à un accord sur la base de 95 Dollars par action, soit un paiement global de 46,8 Milliards de Dollars. Genentech recommande désormais l'offre à ses actionnaires. Roche aura finalement du relever sa dernière offre, libellée à 93$, pour mettre un terme à la querelle qui durait depuis l'été dernier avec sa filiale déjà détenue à 56%. Le groupe suisse indique que l'entité combinée sera le 7ème laboratoire américain en terme de parts de marché, avec 17 Mds$ de ventes annuelles. Roche estime que les synergies avant impôts atteindront 750 à 850 M$ par an, tandis que la transaction devrait être positive pour le bénéfice par action du groupe dès la 1ère année. Après Pfizer / Wyeth et plus récemment Merck / Schering-Plough, c'est la 3ème opération d'envergure dans le secteur en un laps de temps relativement bref.
Dell (+5%). Le deuxième plus gros fabricant mondial d'ordinateurs, Dell, vient d'annoncer de nouvelles suppressions d'emplois à travers le monde sans en préciser le nombre. Il y a tout juste un an, Dell avait déjà licencié plus de 8,800 personnes, soit 10% de ses effectifs afin d'économiser plus de 3 Mds$ par an.
Pfizer (+9%). a annoncé l'arrêt prématuré des essais cliniques de Phase III du médicament expérimental 'Sutent', suite à des résultats favorables dans le traitement du cancer du pancréas. Un comité indépendant DMC (Data Monitoring Committee) a ainsi recommandé de mettre un terme aux tests cliniques après avoir constaté de bons résultats du produit sur les patients. Le titre Pfizer en profite pour reprendre plus de 3% à 13,2$.
General Electric (+12%). L'agence de notation Standard & Poor's vient de dégrader General Electric et sa branche financière General Capital de "Triple A" à AA+. C'est la première fois depuis 1956 que GE perd sa note suprême en matière de dette long terme. S&P a en revanche maintenu sa note courte-terme à "A-1+". En décembre dernier, S&P avait averti qu'il y avait une chance sur trois pour que GE perde sa notation AAA dans les deux ans. Selon plusieurs analystes, cette dégradation en AA+ avec perspectives stables, pourrait affecter la dette long terme de GE... Commentant cette dégradation, Jeff Immelt, PDG de GE, déclare : "Comme nous l'avions déjà dit, nous sommes prêts à gérer la Société en tant que Double-A, mais nous continuerons à gérer GE avec la discipline imposée à une société Triple-A, ce qui signifie peu de levier, une forte liquidité et une grande discipline sur les risques. Bien que personne n'aime une telle dégradation, cet avis réaffirme la relative force de la Société."
Bank of America grimpe de plus de 18% ce soir sur le Nyse à 5,8$. Le CEO Ken Lewis a déclare aujourd'hui que le Groupe allait probablement enregistrer un revenu de plus de 100 Mds$ et un profit de 50 Mds$ avant dépréciations en 2009.
General Motors (+17%). Le directeur financier de General Motors, Ray Young, a déclaré que le Groupe n'aurait finalement pas besoin du prêt de 2 Mds$ sur le mois de mars. Rappelons que le Groupe de Détroit avait en effet demandé cette somme au gouvernement US, en février dernier. Le Groupe a renoncé à percevoir cette somme en expliquant que son programme de réduction des coûts a commencé à prendre effet. Rappelons que GM a déjà emprunté 13,4 Mds$ au gouvernement américain et avait redemandé au Trésor, en février, 16,6 Mds$ dont 2 Mds$ pour mars et 2,6 Mds$ pour avril.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.