Automobile : on reparle du scenario Peugeot / Fiat

13/03/2009 - 11:32 - Boursier.com

Alors que le marché automobile poursuit son de rapprochements dans l'industrie de multiplient...

Alors que le marché automobile poursuit son de rapprochements dans l'industrie de multiplient. Le constructeur français Peugeot est au centre de la spéculation en Europe depuis quelques semaines, et le coeur des investisseurs balance entre l'Allemagne (BMW) et l'Italie (Fiat) pour un éventuel mariage. Ce matin, la presse transalpine a relancé le feuilleton... Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, plancherait toujours sur le "dossier Eiffel", du nom officieux donné à un éventuel projet de rapprochement entre le constructeur turinois et Peugeot SA. Selon le quotidien financier 'Il Sole 24 Ore', il serait même sur le dessus de la pile des préoccupations du dirigeant, qui a multiplié dernièrement les initiatives stratégiques pour son groupe. Ce n'est pas la première fois que la presse transalpine se fait l'écho de telles réflexions, mais il semblerait cette fois que l'on soit passé à la vitesse supérieure. Avec l'appui de la banque milanaise Mediobanca, la première banque d'affaires du pays, Marchionne peaufinerait un plan de fusion destiné à convaincre son conseil d'administration du bien-fondé d'un rapprochement. Parmi les détails révélés par 'Il Sole', qui ne cite pas ses sources, on apprend notamment que les susceptibilités seraient préservées des deux côtés des Alpes. Le plan prévoirait en effet des garanties sur le maintien de la production en Italie, mais PSA pourrait supporter la plupart des coûts financiers. En échange, le siège du futur groupe serait établi à Paris. Comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Sergio Marchionne en prendrait les commandes. Les termes financiers restent cependant relativement obscurs, mais la puissante Famille Peugeot devrait chercher à se tailler la part... du lion, malgré la chute du poids boursier du constructeur français depuis le début de la crise, puisque la capitalisation du titre atteint péniblement 3,5 Milliards d'Euros (pour 54,3 Milliards d'Euros de chiffre d'affaires !), à peine plus que la valorisation estimée de Fiat Auto (2,5 à 3 MdsE). Les deux constructeurs partiraient quoi qu'il en soit sur de bonnes bases, notamment parce qu'ils collaborent déjà étroitement sur les véhicules utilitaires depuis plusieurs années avec un succès certain, mais aussi parce qu'ils ont une tradition d'actionnariat familial fort, avec les Peugeot d'un côté et les Agnelli de l'autre. Ces rumeurs de rapprochement interviennent dans un contexte extrêmement heurté pour le secteur. La crise économique a forcé l'industrie à repenser son activité, avec des conséquences dramatiques pour la filière. S'y ajoute l'émergence de difficultés parmi les grands noms tels que General Motors, dont plusieurs unités aux Etats-Unis ou en Europe sont en grandes difficultés (Opel) ou déjà mises en coupe réglée (Saab). Ce matin, l'ACEA, l'association qui regroupe les constructeurs qui vendent en Europe, a publié les chiffres des immatriculations du mois de février sur le Vieux Continent. Celles-ci ont reculé de 18,3% par rapport à février 2008, à 968.159 unités précisément. La baisse est moins forte qu'en janvier (-27%), mais essentiellement du fait d'un bond à contre-courant des ventes d'automobiles sur le premier marché européen, l'Allemagne (+21,5%), du fait du lancement de mesures incitatives par le gouvernement. Ailleurs, c'est toujours la débandade : le marché britannique plonge de 21,9%, les ventes italiennes se replient de 24,4% et la récession continue à faire exploser le marché espagnol (-48,8%). Comme ce fut le cas dernièrement, la France continue à surprendre avec un repli inférieur à la moyenne de -10,3% en février. Malheureusement, la résistance du marché français ne profite guère aux deux champions nationaux. Le groupe PSA enregistre un déclin de 25,3% de ses immatriculations européennes en février, un peu supérieur chez Peugeot (-28,7%) que chez Citroën (-21%). La part de marché du constructeur recule de 14,2 à 13%. Pour Renault, la baisse ressort à 23,1%, accentuée par le fait que Dacia, rattrapée par la crise dans les Pays de l'Est, ne joue plus son rôle-tampon. La marque au losange est désormais dépassée par Fiat et Ford sur le marché européen, alors qu'elle les dominait il y a peu. Sa part de marché passe de 9,3 à 8,7%.



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