(AOF / Funds) - Face à une crise boursière généralisée, les investisseurs recherchent légitimement des valeurs refuges qui leur permettront de laisser passer l'orage. A mesure que la tempête s'éloignera, les classes d'actifs susceptibles de surperformer à moyen et long terme susciteront certainement la convoitise. Dans cette optique, les secteurs à connotation écologique ont de sérieux atouts : des perspectives attractives de rentabilité et une politique d'investissement respectueuse des critères de développement durable. Ce thème de l'écologie est d'ailleurs cher à de nombreux investisseurs français dont l'approche est guidée par le principe d'investissement socialement responsable (ISR). Pour exploiter pleinement les promesses du thème environnemental, les gérants doivent être en mesure d'identifier en amont les tendances porteuses. La "révolution de la mobilité", qui fait partie de ces tendances émergentes mais durables, constitue une source d'opportunités à court et moyen terme. Dans un contexte de mondialisation croissante, le transport est vital. Dans ce domaine, les énergies fossiles devenant trop onéreuses, l'innovation technologique est l'une des solutions qui permettra de satisfaire la demande. En effet, la baisse récente des cours pétroliers n'est que temporaire et les prix reprendront leur ascension lorsque la conjoncture s'améliorera. L'équation entre l'offre et la demande redeviendra alors centrale. Tous les secteurs du transport sont concernés par l'innovation technologique, les entreprises s'efforçant d'accroître l'efficacité des matériaux utilisés dans la construction des avions, des trains ou des voitures. Incontestablement, les technologies de transport "économiques" constituent une opportunité d'investissement à court terme tandis que les nouvelles technologies dans le domaine énergétique recèlent un potentiel considérable à plus long terme. Gourmand en carburant, le transport aérien a vu ses coûts s'envoler et ses marges fondre dans le sillage de la flambée du baril. Pour les compagnies aériennes, une solution consiste à alléger le poids des avions afin de réduire la consommation de kérosène et donc les coûts. Le nouvel Airbus A380 utilise ainsi une proportion élevée de fibre de carbone, un matériau léger. La prochaine génération d'appareils moyen-porteurs actuellement en phase de développement poussera l'exercice encore plus loin, avec une généralisation des matériaux légers. S'il n'apparaît pas de prime abord comme technologiquement innovant, le transport ferroviaire a un rôle important à jouer dans la révolution de la mobilité. Selon le département américain des transports, le fret ferroviaire est trois fois plus efficace sur le plan énergétique que le transport routier. Les compagnies ferroviaires mettent progressivement en service des locomotives alimentées par des moteurs hybrides qui permettent de réduire jusqu'à 90 % les émissions de gaz carbonique. L'automobile est indispensable pour répondre au besoin croissant de mobilité individuelle. Dans les pays émergents, les ventes de voitures devraient augmenter de manière significative au cours des prochaines années. Pour l'allemand Volkswagen et le japonais Sanyo, l'avenir appartient aux voitures électriques : ils se sont associés pour développer un véhicule équipé d'une pile à combustible. Mais les industriels ne sont pas les seuls à parier sur les nouvelles technologies : de plus en plus d'investisseurs s'y intéressent également. Il est désormais de bon ton d'afficher ses convictions environnementales, à l'instar des célébrités d'Hollywood qui s'affichent au volant de leur Toyota Prius, le véhicule hybride (essence et batterie électrique) le plus vendu actuellement. Cette révolution de la mobilité est irréversible. Il s'agit d'une évolution environnementale fondamentale pour les prochaines décennies.A court terme, les investisseurs peuvent miser sur les sociétés qui parviennent à réduire leur consommation d'énergie fossile. De leur côté, les sociétés qui développent des technologies alternatives représentent un potentiel d'investissement attractif à long terme. Les gérants qui sauront construire un portefeuille diversifié de valeurs "écologiques" seront bien placés pour exploiter chaque phase de cette mutation. Ils permettront aux investisseurs d'accéder à un vaste univers d'opportunités et d'investir ainsi dans un portefeuille d'actions internationales offrant d'excellentes perspectives à moyen et long terme. Christian Zimmermann, gérant du fonds Pioneer Funds Global Ecology