GFI INFORMATIQUE : le PDG passe la main et résultats stables

18/03/2009 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique a réalisé un résultat net part du groupe 2008 de 14,3 millions d'euros comparable à celui dégagé en 2007. Le résultat opérationnel courant est également resté pratiquement stable à 44,9 millions d'euros. Le taux de marge opérationnelle courante est de 5,8% contre 6,5% en 2007. Le chiffre d'affaires s'est s'établi à 768,1 millions d'euros, en hausse de 11,6%. La croissance organique a atteint 2,9%. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale le versement d'un dividende de 0,22 euro par action au titre de l'exercice 2008, équivalent à celui versé l'an passé. Côté perspectives, la SSII a déclaré " Au-delà de l'année 2009 où la priorité est de continuer à améliorer la génération de trésorerie à volume d'activité et résultat stables, le Groupe GFI Informatique confirme ses objectifs définis dans le cadre de son plan de développement pluriannuel ". Dans le cadre de cette publication, GFI a annoncé que Vincent Rouaix a été nommé Directeur Général de GFI Informatique en remplacement de Jacques Tordjman qui reste Président du Conseil d'Administration jusqu'à l'Assemblée Générale du 20 mai 2009, date à laquelle Vincent Rouaix deviendra PDG. Jacques Tordjman avait fondé le groupe, il y a plus de 15 ans.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en oeuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le groupe compte plus de 40 agences en France et 9 implantations en Europe du Sud, Europe du Nord, Maroc et Canada.

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge. A l'horizon 2010, son PDG, Jacques Tordjman, ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros avec une marge opérationnelle de 9%. - Les principaux dirigeants actionnaires de GFI Informatique et Itefin Participations (Apax) ont regroupé leurs participations respectives dans la SSII au sein d'Itefin Participations. A l'issue de cette opération, Itefin Participations détient 27,8% du capital. Apax pourrait servir " d'aiguillon " pour l'application du plan de développement du groupe. - Le titre dispose d'une dimension spéculative, même si le Japonais Fujitsu a échoué dans sa tentative d'OPA en 2007. Des discussions en vue d'un rapprochement avec Bull ont également eu lieu.

Les points faibles de la valeur

- GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni, et pourrait céder son activité en Italie, dont le redressement n'est pas assuré. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le syndicat professionnel Syntec informatique a maintenu ses prévisions d'une croissance de l'ordre de 6% pour les services informatiques en 2008. Paradoxalement, la crise profite au secteur à travers le développement de l'outsourcing, qui affiche une progression annuelle comprise entre 8% et 10%. Néanmoins, Syntec affirme ne pas disposer d'une bonne visibilité sur l'ensemble de l'année 2009. Si l'activité du premier semestre devrait bénéficier d'une croissance comprise entre 2% et 4%, la seconde partie de l'année est plus incertaine du fait de réductions budgétaires supplémentaires chez certains clients issus de l'automobile ou de la grande distribution. Le secteur devrait continuer à embaucher en 2009 : une hausse des effectifs de 3000 à 5000 personnes pour les six premiers mois de 2009 est prévue par les professionnels. Toutefois la progression est moins élevée qu'en 2008, où les créations nettes d'emplois devraient s'établir entre 15000 et 20000.