Le patron de Vivendi poursuit sa croisade contre France Telecom ! Deux semaines après avoir porté plainte pour abus de position dominante à Bruxelles, Jean-Bernard Lévy, le président du directoire du groupe de médias et de télécoms, réclame la "séparation totale" du réseau fixe et des activités commerciales de France Télécom.
Dans un entretien publié ce matin par le 'Financial Times', le dirigeant estime que l'opérateur historique devrait être forcé à piloter cette scission pour mettre fin à sa domination 'malsaine' du marché français du fixe, dont il capte encore 85% des profits, plus de dix ans après l'ouverture du marché à la concurrence. "Quand je me projette dans 10 ans, je pense que c'est cela (la séparation totale) qui devrait être fait", selon M. Lévy, qui déplore le "dysfonctionnement" du marché du téléphone fixe en France.
Il ajoute que c'est parce que les règles d'une concurrence saine ne sont pas réunies en France que le groupe a porté l'affaire devant la commission européenne en début de mois.
Le troisième opérateur français, Iliad, la maison mère de Free, s'est d'ailleurs joint à la plainte de Vivendi à Bruxelles.
En attendant une solution durable, qui pourrait donc venir de Bruxelles, M. Lévy estime que France Telecom devrait être rapidement contraint de réduire les tarifs d'interconnexion qu'il applique à ses concurrents, à commencer par SFR, le 2ème opérateur français, dont Vivendi est actionnaire à 56%.
Rappelons que l'Etat conserve encore 26,7% du capital de France Telecom, et profite à ce titre de ses généreux bénéfices en provenance de son réseau fixe...
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