Face à la crise économique, la BCE est prête à aller plus loin... Dans un entretien publié par le 'Wall Street Journal', son président, Jean-Claude Trichet, a indiqué que les taux directeurs (actuellement à 1,5%) pouvaient encore être abaissés, tout en se montrant réticent à les ramener à zéro. Par ailleurs, la Banque Centrale Européenne va aussi continuer à utiliser des outils "non conventionnels" pour racheter des créances bancaires, tout en s'assurant que "les risques pris par la BCE et ceux pris par les pays membres soient clairement séparés".
Critiqué pour la lenteur de la BCE à réagir face à la crise, Jean-Claude Trichet a aussi soutenu la position des dirigeants politiques européens de ne pas adopter de nouveaux plan de relance... Il a estimé qu'il fallait d'abord mettre en oeuvre les plans actuels, et a répété qu'il envisageait un redressement de l'économie européenne en 2010.
Henri Guaino a estimé de son côté dans une interview accordée à Reuters que "la BCE avait parfaitement fait son travail face à la crise bancaire en fournissant aux banques les liquidités nécessaires dans des proportions considérables". Cependant, le conseiller de Nicolas Sarkozy voudrait voir la banque européenne aller plus loin, comme vient de le faire la Fed : "la BCE devrait mettre en oeuvre des politiques non conventionnelles, c'est-à-dire monétiser directement des créances publiques ou privées"..."Il y a un moment où la question se posera à l'Europe, si l'Amérique fait une politique inflationniste, de savoir si elle ratifie cette entrée dans un cycle inflationniste, et dans quelle mesure elle la ratifie, parce qu'on n'est pas obligé de la ratifier en totalité".
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