ALCATEL-LUCENT : contrat d'externalisation avec BASE

23/03/2009 - 13:15 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a annoncé un contrat d'externalisation avec l'opérateur mobile BASE, qui fait partie du groupe KPN.Ce contrat confie à Alcatel-Lucent la responsabilité complète de l'exploitation et du déploiement du réseau de BASE. Ce dernier revendique environ 3,4 millions d'abonnés. " Le contrat englobe le déploiement de bout en bout et l'exploitation du réseau mobile de BASE en Belgique, composé d'environ 3 000 sites. Il entraîne également le transfert d'environ 29 salariés de BASE chez Alcatel-Lucent. BASE restera propriétaire de son réseau et continuera à assurer les missions stratégiques telles que la conception du réseau et le service à la clientèle ", a précisé l'équipementier télécoms.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Alcatel-Lucent est devenu le leader mondial dans le secteur des équipements de réseaux d'opérateurs. Le groupe propose des solutions qui permettent aux fournisseurs de services, aux entreprises et aux administrations du monde entier de fournir aux utilisateurs finaux, des services de communications voix, données et vidéo. Plus de 70% du chiffre d'affaires provient des réseaux d'opérateurs, dont 47% dans les technologies d'accès mobile, 41% dans les réseaux fixes et 12% dans les solutions de convergence. Le groupe est présent de façon homogène en Europe (33%), en Amérique du Nord (32%) ainsi qu'en Asie (17%) et dans le reste du monde (18%). En septembre 2008, Philippe Camus a été nommé au poste de président non exécutif et Ben Verwaayen à celui de directeur général. Ils remplacent respectivement Serge Tchuruk et Patricia Russo.

Les points forts de la valeur

- Dans une industrie très concurrentielle, Alcatel Lucent apparaît comme un acteur global disposant d'un portefeuille complet de produits et de services destinés aux opérateurs mais aussi aux autres types d'entreprises. La force du groupe est de détenir un portefeuille de technologies et de services permettant de proposer aux opérateurs des solutions de bout en bout. - La diversité des activités permet une meilleure répartition des risques. - Sur le "triple play" (voix, données et TV), à fort potentiel de croissance, l'offre d'Alcatel apparaît comme l'une des meilleures du marché. - L'équipementier de télécoms cherche toujours à réduire ses dépenses, en recourant de plus en plus aux marchés émergents dans les domaines de la production, la R&D, les fournisseurs et les sous-traitants.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité sur l'activité d'Alcatel est faible, le groupe a déçu les investisseurs à répétition. - Alcatel souffre de son exposition à la technologie de téléphonie mobile CDMA, équivalent américain du GSM, en perte de vitesse. - La baisse du dollar pénalise le chiffre d'affaires du groupe.

Comment suivre la valeur

- Il est indispensable de surveiller attentivement l'évolution du marché des télécommunications, en particulier la santé des opérateurs, pour apprécier l'évolution de la demande en équipements. - Confrontés à la concurrence des opérateurs alternatifs, des fournisseurs d'accès à Internet ou des câblo-opérateurs, les opérateurs perdent des abonnés, tandis que les revenus issus de la voix sont inexorablement amenés à s'effriter. Pour remédier à cela, les opérateurs n'ont d'autre choix que de se lancer dans le "triple play", c'est-à-dire de proposer des offres couplées d'accès au téléphone, à l'Internet haut débit et à la télévision. - Les pays émergents représentent 45% du chiffre d'affaires d'Alcatel, et même 75% de ses revenus dans les réseaux mobiles. Ils pèsent déjà 45% des investissements des opérateurs dans le monde, part qui passera à 55% en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Gartner estime que les ventes de mobiles (en volumes) ont augmenté de seulement 5% au troisième trimestre, ce qui est une bien piètre performance pour un marché qui a triplé en volume depuis le début de la décennie. C'est pourquoi la société d'études a revu à la baisse ses prévisions pour l'année 2008. Le marché ne devrait progresser en valeur que de 4% cette année, deux fois moins vite que ce qui était prévu, pour atteindre environ 190 milliards de dollars. Les perspectives 2009 sont beaucoup plus sombres puisque le marché devrait légèrement décroître (entre 1% et 5%) en volumes, pour la première fois depuis 2001. Certains analystes, plus pessimistes, anticipent même un effondrement des ventes de 9%.