Si les marchés ont salué hier avec enthousiasme les détails du nouveau plan Geithner, ce projet n'a cependant pas fait l'unanimité. Pour preuve, Paul Krugman, "prix Nobel" d'économie, a déclaré qu'il voyait dans ce plan une simple tentative de "recyclage du plan Paulson" et qu'il ne "fonctionnerait pas.". Allant plus loin, Krugman a admis que ce plan "était plus que décevant. En fait, il me remplit d'un sentiment de désespoir" a-t-il ajouté. Pour l'économiste américain, à la place de financer le rachat d'actifs illiquides, le gouvernement devrait garantir les dettes des banques, prendre le contrôle des établissements insolvables et nettoyer leur bilan, à l'image de ce qu'a réalisé la Suède dans les années 1990. ...
Cela lui a valu une cinglante réponse de Timothy Geithner, qui a rappelé "Nous sommes les Etats-Unis d'Amérique, pas la Suède". Le patron de l'économie américaine a en revanche obtenu le soutien de Michael Spence, lauréat du "Prix Nobel" d'économie en 2001, qui a affirmé que ce nouveau plan avait de grandes chances de succès. Il a néanmoins ajouté que "ce programme dépendait de manière cruciale du secteur privé, en tant que participant et de faiseur de prix". L'élément clef est de savoir si les investisseurs privés voudront "absorber" entre 500 et 1.000 Milliards de Dollars d'"actifs toxiques"
Rappelons que le plan qui repose sur un partenariat public-privé a pour objectif de soulager les banques des créances toxiques pesant sur leur bilan et dont le montant est estimé à près de 1.000Mds$.
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