SCHNEIDER ELECTRIC a finalisé une émission obligataire de 250 millions

24/03/2009 - 09:39 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a annoncé avoir finalisé une émission obligataire de 250 millions d'euros ayant les mêmes caractéristiques que son emprunt obligataire 4% arrivant à échéance en août 2017. Cette émission, assimilable sous condition suspensive à ce dernier, a été réalisée à un taux inférieur à 6%. "Elle permet au groupe de rallonger la durée de sa dette et de renforcer sa liquidité à des conditions attractives", a souligné le spécialiste mondial de la gestion de l'énergie.

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Activité de la société

Issu du rachat des fonderies du Creusot par la famille Schneider au XIXe siècle, Schneider Electric est l'un des plus anciens fleurons industriels français. Aujourd'hui, le groupe est spécialisé dans la production et la vente d'équipements pour la distribution électrique moyenne et basse tension et les automatismes industriels. Le chiffre d'affaires est réparti entre trois activités : -Distribution électrique (57%) : disjoncteurs, interrupteurs, prises, systèmes de contrôle d'éclairage et de chauffage, etc. - Automatismes et Contrôle (29%) : produits de contrôle et d'alimentation des équipements industriels, produits d'automatisation, capteurs et détecteurs, automatismes pour bâtiments... - Energie sécurisée (14%) : systèmes de sécurité, alimentations électriques sécurisées. Présent dans 102 pays, Schneider Electric emploie plus de 120 000 personnes.

Les points forts de la valeur

- Fort d'une situation financière saine, Schneider Electric dispose d'une très bonne capacité à maintenir ses marges et à dégager régulièrement du cash, même en période difficile. -Le groupe ne cesse de se développer dans de nouveaux métiers en plein essor qui présentent des marges élevées et sont moins dépendants des cycles économiques, comme la sécurisation énergétique. - Schneider jouit de l'une des meilleures expositions du secteur aux marchés émergents (32% de l'activité), qui représentent un réservoir de croissance important (Chine, Asie, Europe de l'Est). - Le groupe étudie un plan stratégique visant à faire progresser la marge d'exploitation en réduisant les coûts de structure.

Les points faibles de la valeur

-Schneider Electric reste une valeur cyclique, avec 69% de son chiffre d'affaires exposé à l'industrie et à la construction et 28% du CA exposé aux Etats-Unis. -En raison d'un cycle d'activité court, le carnet de commandes du groupe ne représente qu'un à deux mois de ventes, ce qui renforce le manque de visibilité. - La baisse du dollar face à l'euro et la hausse des prix des matières premières est pénalisante. - Une baisse du cours de l'action pourrait fragiliser le groupe face à une tentative d'OPA à bon compte sur son capital, qui est extrêmement fragmenté.

Comment suivre la valeur

- Les principaux marchés de Schneider Electric sont l'Amérique du Nord et l'Europe. La conjoncture économique de ces régions influence donc l'évolution du titre. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique) semble prometteur. - La question d'une éventuelle diversification du groupe se pose dans la mesure où Schneider Electric ne peut guère effectuer de grands achats sur son métier actuel pour des raisons de concurrence. -Le groupe fait régulièrement l'objet de rumeurs d'OPA de la part d'ABB.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les industriels interrogés par l'Insee annoncent une baisse de 3% à 4% de leurs investissements en 2009. Le secteur des biens d'équipement souffrira donc certainement l'année prochaine. Pour le moment, les PME de la mécanique attendent avec impatience l'application de la loi sur les délais de paiement, dès le mois de janvier 2009, qui leur permettra de conforter leur trésorerie. Selon la Loi de modernisation de l'économie, elles pourront être payées par leurs clients dans un délai de 60 jours - délai qui reste d'ailleurs au-delà du délai de référence de 30 jours fixé par la directive européenne. Considérant que la longueur excessive des délais de paiement est la première cause de défaillances d'entreprises en France, la Fédération des industries mécaniques, composée essentiellement de PMI, soutient sans restriction cette loi.