COCA-COLA : Pékin affirme n'avoir pas agi de façon nationaliste

25/03/2009 - 11:35 - Option Finance

(AOF) - La Chine a indiqué qu'elle avait rejeté l'offre de Coca-Cola sur le numéro un chinois des jus de fruits Huiyan car elle redoutait un abus de position dominante sur l'ensemble du marché des boissons non alcoolisées, et non en vertu de sentiments nationalistes. "Pour certains, il n'est que trop facile de mettre cela sur le compte du nationalisme; c'est abusif", a ainsi déclaré Fan Gang, membre du comité de politique monétaire de la Banque populaire de Chine, cité par Reuters. "Si les fusions et acquisitions amènent des sociétés multinationales à obtenir ou renforcer un statut de dominance, à avoir des comportements d'exclusion et de restriction de la concurrence, cela entravera le développement économique", a déclaré de son côté Yao Jian, porte-parole du ministère du Commerce. Pékin avait en effet invoqué la loi anti-monopole promulguée en 2008 afin de rejeter l'OPA du leader mondial des boissons non-alcoolisées. Plusieurs économistes s'étaient montrés sceptiques après cette décision, estimant que la Chine cherchait avant tout à décourager toute offre étrangère sur des sociétés chinoises prometteuses. Dimanche, le ministre chinois du Commerce a néanmoins jugé bon de rappeler que la Chine restait ouverte aux investissements étrangers après l'échec de Coca-Cola. Huiyuan contrôle un peu plus de 10% du marché chinois des jus de fruits et de légumes, qui a bondi de 15% en 2008 à deux milliards de dollars.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, et pour la première fois depuis de nombreuses années, les volumes vendus des produits de grande consommation ont fléchi depuis début 2008. Cette évolution n'est plus compensée par la progression des ventes en valeur, autorisée par les innovations des industriels et la demande des consommateurs pour certains produits de qualité. Les ménages se tournent plutôt vers les marques de distributeurs (MDD), qui ne cessent de grignoter des parts de marché. Les grandes marques réagissent en cherchant à consolider leur référencement chez les hard-discounters (Lidl en distribue ainsi aujourd'hui près de deux cents) ou en développant des produits de base (Danone a par exemple lancé un pack de 6 yaourts vendus à 1 euro). Se distinguer des MDD est néanmoins vital. Si Danone compte adapter ses produits à l'évolution du pouvoir d'achat, il continuera, dans le même temps, à soutenir ses marques en focalisant ses efforts sur l'innovation, la communication et la publicité.