NRJ GROUP : perte nette surprise en 2008

26/03/2009 - 08:48 - Option Finance

(AOF) - NRJ Group a essuyé une perte nette de 4,6 millions d'euros en 2008 contre un bénéfice de 51,5 millions d'euros en 2007. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un bénéfice net de 9,5 millions d'euros. Le résultat net du groupe plurimédias a notamment été négativement impactés par 18,8 millions d'euros de dépréciations d'actifs à l'international. Le résultat opérationnel courant a chuté de 47% à 18,4 millions d'euros. NRJ a décidé de ne pas distribuer de dividende au titre de l'exercice 2008 afin de maintenir les marges de manoeuvre du groupe sur le plan financier. Au sujet de ses perspectives, NRJ explique que " la crise économique est profonde " et que " la baisse du marché publicitaire est d'une ampleur sans précédent dans l'histoire des médias ". Dans ce contexte, le groupe précise qu'il continue de rechercher des sources d'économies. Au premier trimestre, la baisse du chiffre d'affaires de la radio en France est supérieure à la baisse de 14,6% enregistrée sur le quatrième trimestre 2008 et la visibilité est particulièrement faible sur le reste de l'année. En revanche la tendance reste positive pour la télévision compte tenu de la hausse des parts d'audience des chaînes du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

NRJ Group est l'un des premiers groupes de radios en Europe avec quatre radios en France (NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire et Chansons). En Europe, le groupe est implanté dans 8 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Suède et Suisse. Sa filiale Towercast (tours-relais) assure la diffusion sur la bande FM de certaines radios dont celle du groupe. Le groupe possède également une activité de régie publicitaire. Enfin, NRJ Group s'est diversifié dans la TNT (télévision numérique terrestre), avec la chaîne NRJ 12, mais possède également 10% de l'opérateur virtuel de téléphonie mobile, NRJ Mobile.

Les points forts de la valeur

- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les " jeunes ". - Le groupe est engagé dans un projet de rationalisation de ses activités. NRJ Group a ainsi annoncé son intention d'ouvrir le capital de TowerCast et de réduire son exposition dans trois pays: Finlande, Autriche et, surtout, Allemagne. Le groupe a également cédé 40% du capital de NRJ mobile à Crédit Mutuel-CIC, qui en détient désormais 90%. NRJ conservera le solde. - NRJ Group dispose des capacités pour réaliser des acquisitions, et pourrait payer en actions sans que le contrôle du groupe soit menacé.

Les points faibles de la valeur

-Les nouvelles activités de télévision vont mettre plus de temps de temps que prévu pour atteindre l'équilibre. - Les radios musicales sont désormais concurrencées par Internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques), elles voient leur audience baisser sondage après sondage. - Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs.

Comment suivre la valeur

- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois la radio dispose d'un avantage notable sur la télévision, dans la mesure où la préparation d'un spot publicitaire est extrêmement rapide, et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture. - Par ailleurs, le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Pour survivre, la presse écrite doit adopter un nouveau modèle économique. La diversification vers Internet est une opportunité mais les revenus sont bien moindres. Selon le cabinet de conseil en stratégie OC&C Strategy Consultants, la presse économique française subirait un surcoût d'environ 300 millions d'euros par an du fait de charges d'impression et de distribution plus élevés qu'ailleurs. Selon ces estimations, la presse écrite payante française devrait globalement être déficitaire en 2010-2011. Le nouveau président de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) a émis un ensemble de propositions pour sortir de cette situation. La réduction des coûts de production y figure au premier rang. Des interventions de l'Etat sont également demandées notamment en égalisant le taux de TVA pour le support papier, qui bénéficie d'un taux réduit de 2,1%, et la presse écrite en ligne, pour laquelle la TVA s'élève à 19,6%.