(PerformanceBourse.com) La cour d'appel de Paris a débouté Messier Partners de toutes ses demandes dans le conflit qui l'oppose à Maurel & Prom. Or, dans un premier temps, le tribunal de commerce lui avait donné raison et avait condamné la société pétrolière à verser plusieurs millions d'euros à la société de conseil de l'ex-patron de Vivendi. Retour sur les origines de cette affaire.Au départ, Maurel & Prom a confié en janvier 2006 à Messier Partners un mandat destiné à prévenir une OPA hostile sur cette " junior " pétrolière pouvant susciter l'appétit d'une " major " en quête de réserves fraîches. Selon l'avocat de Messier, une clause de l'accord prévoit que Messier Partners touchera " 0,55 % sur toutes les cessions d'actifs de Maurel & Prom ".
Mais le 9 août 2006, Maurel & Prom résilie le contrat en question et décide, quelques jours plus tard, de céder pour plus d'un milliard d'euros d'actifs congolais au groupe pétrolier italien Eni. " Maurel & Prom estimait ne pas être tenue à rémunérer Messier Partners, la cession des actifs congolais à ENI n'entrant pas dans le périmètre du contrat signé entre les parties ", se justifiait le groupe à l'époque.
Après plus d'un an de réflexion, Jean-Marie Messier décide alors de porter l'affaire en justice et réclame 15 millions d'euros à Maurel.
50 000 euros de frais de procédures
En décembre 2007, une première décision de justice est rendue en faveur de J6M : Maurel & Prom est condamné à verser 5,7 millions d'euros à Messier Partners, une somme que la compagnie va d'ailleurs provisionner dans ses comptes 2007.
Après appel de Maurel, la cinquième chambre de la cour d'appel de Paris vient de rendre son verdict : par arrêt du 5 mars 2009, elle infirme la décision initiale du tribunal de commerce et condamne Messier Partners à verser 50 000 euros à Maurel & Prom au titre des frais de procédure engagés. On ignore encore si Jean-Marie Messier compte se pourvoir en cassation.
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