Le contrat sur le brut léger américain tente de se reprendre ce matin, après avoir plongé de 7,6% la veille (ou 3,97$). En fin de matinée, le "light sweet crude" pour livraison mai 2009 progresse de 0,5% à 48,6 Dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Lundi, le brut s'était effondré, sur des craintes de dépôt de bilan des deux géants américains de l'automobile, GM et Chrysler. Barack Obama a en effet refusé ce lundi d'accorder de nouvelles aides aux deux groupes qui n'ont pas fourni pour l'heure de propositions assez pertinentes de restructurations pour justifier de nouvelles injections de fonds des États-Unis.
Par ailleurs, la bonne tenue du baril ces dernières semaines dans le sillage du sursaut des marchés actions et du regain de confiance des investisseurs, n'avait que très peu d'explications au regard des fondamentaux du marché du pétrole. Selon un grand nombre d'experts, la demande reste faible et l'offre est toujours trop importante malgré les baisses de production de l'Opep. Les stocks de brut US ont ainsi atteint 356,6 millions de barils pour la semaine close au 20 mars, soit un plus haut de 15 ans. Et une nouvelle progression est attendue demain. Le consensus Reuters table en effet sur une hausse de 2,6 millions de barils...
L'accès de faiblesse du billet vert (-0,6%) ce matin après trois jours de hausse face à la monnaie unique est en revanche favorable au brut. 1 Euro s'échange actuellement contre 1,3280. L'attente d'une nouvelle baisse de ses taux directeurs de la Banque Centrale européenne jeudi et les inquiétudes pesant sur certaines économies européennes limitent toutefois la baisse du Dollar, d'autant que la monnaie de l'oncle Sam bénéficie de son statut de valeur refuge.
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