ARCELORMITTAL obtient 1,2 milliard d'euros de crédit supplémentaires

02/04/2009 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a obtenu des engagements de financement additionnels d'un montant total de 1,2 milliard de dollars dans le cadre de la seconde phase de la syndication de ses lignes de refinancement différées (Forward Start Facilities). Les lignes de crédit résultant de ces Forward Start Facilities ont pour effet d'étendre jusqu'en 2012 les financements existants, a indiqué le premier sidérurgiste mondial. Aditya Mittal, CFO d'ArcelorMittal a déclaré : " L'une des priorités de notre stratégie de financement est d'allonger la maturité de notre endettement, ce que nous considérons comme une position prudente compte tenu de l'environnement opérationnel actuel et qui nous apporte une flexibilité supplémentaire. Ce refinancement des échéances 2010 et 2011 représente une nouvelle étape importante dans la réalisation de cette stratégie et démontre également la solidité des relations que nous entretenons avec nos banques. " Ce refinancement par des Forward Start Facilities a été structuré par Caylon.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

ArcelorMittal, issu de la fusion en juillet 2006 d'Arcelor et de Mittal Steel, est le numéro un mondial de l'acier avec une capacité de production annuelle d'environ 130 millions de tonnes par an, soit environ 10% de la production mondiale d'acier. Le groupe est présent dans quatre domaines d'activités : il est le premier producteur mondial dans les Aciers Plats Carbone, activité principale du groupe avec plus de la moitié du chiffre d'affaires, et les Aciers Longs Carbone, l'un des leaders mondiaux pour la production d'Aciers Inoxydables, et parmi les premiers en Europe pour le secteur Distribution-Transformation-Trading. L'entreprise s'est fixé pour objectif de développer ses positions en Chine et en Inde, deux pays dont les marchés sont en plein essor.

Les points forts de la valeur

- ArcelorMittal bénéficie des synergies dégagées par la fusion signée fin juin 2006. - Le groupe investit en Inde et en Amérique Latine pour capter la croissance des pays émergents et accroître ses capacités. - Le titre demeure la valeur préférée de nombreux analystes au sein du secteur en raison de sa rentabilité et sa capacité à relever ses prix.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe demeure encore relativement peu présent aux Etats-Unis. - Comme les autres grands groupes sidérurgistes, ArcelorMittal affronte la concurrence des pays émergents qui tirent les prix de l'acier vers le bas. - Comme ses concurrents, le groupe doit accepter les hausses des prix de ses fournisseurs, en particulier dans le minerai de fer.

Comment suivre la valeur

ArcelorMittal est une valeur cyclique, qui est très liée à la conjoncture économique. A ce titre, l'évolution de ses prix et débouchés est à surveiller. -A suivre également, l'évolution du prix des matières premières entrant dans la fabrication de l'acier. C'est particulièrement le cas du minerai de fer, qui représente environ 30 % du coût des achats des producteurs d'acier. - La concentration dans le secteur de la sidérurgie reste à l'ordre du jour dans la mesure où les dix premiers sidérurgistes ne contrôlent que le quart du marché de l'acier alors que leurs fournisseurs de minerai de fer sont concentrés à l'extrême. Deux compagnies assurent la majorité de l'extraction mondiale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Face à la chute des cours, les producteurs réduisent leurs capacités. De nombreux métaux sont concernés. Le brésilien Vale a annoncé la fermeture de sites de nickel. Cette décision intervient après la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, de la raffinerie de nickel de Xstrata en République dominicaine. Les producteurs d'acier sont engagés dans le même mouvement, qu'il s'agisse du leader russe de l'acier Severstal, ou de son concurrent ArcelorMittal. Côté aluminium, Rio Tinto Alcan a fait également part de sa décision de procéder à des réductions de production limitées. Le chinois Chalco, leader mondial de l'alumine, matière première de l'aluminium, a fermé 10% de ses capacités. Le leader mondial du cuivre, le chilien Codelco, a annoncé que sa production en 2009 pourrait décroître. Néanmoins le risque pesant sur le secteur est que le recul des investissements menés actuellement provoque par la suite une accélération très forte de la hausse des cours.