Après une année 2007 exceptionnelle, les vins de Bourgogne ont, malgré un contexte mondial difficile, poursuivi leur croissance tant sur le marché domestique qu'à l'exportation. Le volume total de vins de Bourgogne vendus en 2008 représente 194 Millions de bouteilles, en baisse de 5,1% par rapport à 2007. En revanche, le chiffre d'affaires reste stable. En 2008, la France est redevenue le 1er marché des vins de Bourgogne, avec 52% des ventes réalisées dans l'Hexagone (46% des ventes de 2007). Cent millions de bouteilles ont été vendues sur le marché français en 2008, soit un niveau voisin de celui de 2007.
En dépit d'un contexte international morose et incertain, la situation économique des vins de Bourgogne reste saine. Tout d'abord, le stock chez les viticulteurs a diminué de 4,5% durant la campagne 2007/2008, atteignant son plus bas niveau depuis 10 ans. La faible récolte 2008 ne devrait pas modifier cette situation et la commercialisation du millésime 2007, très bien engagée, ne pèsera pas non plus sur les stocks.
Dans cette période de crise, le nom de Bourgogne est synonyme de valeur-sûre pour les consommateurs du monde entier. Il est synonyme d'authenticité et de qualité, notamment avec son offre diversifiée. La notion de 'terroir' est portée par deux cépages emblématiques : 'en rouge', le Pinot Noir et 'en blanc', le Chardonnay.
Avec leur gamme de vins très étendue, les viticulteurs de Bourgogne entendent continuer à conquérir de nouveaux marchés, et notamment poursuivre leur progression sur les marchés porteurs comme en Scandinavie, en Asie, et au Canada... Ces marchés sont identifiés comme étant à fort potentiel de croissance, car les consommateurs dépendent moins du crédit. Les conséquences de la crise économique y paraissent limitées.
Enfin, les entreprises viticoles bourguignonnes disposent d'une grande flexibilité et d'une forte capacité d'adaptation qui leur confèrent une capacité de réaction "supérieure aux autres vignobles français"..."La Bourgogne est réactive et mobile. Elle a la capacité de rebondir en permanence. Nos entreprises ne sont pas de gros porte-avions difficiles à manoeuvrer, mais plutôt des navires rapides qui ont une grande réactivité et peuvent aller partout", explique Pierre-Henry Gagey, Président du BIVB. "Nous comptons sur ce dynamisme pour anticiper la reprise mondiale".
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