CAPGEMINI : émission de 500 millions d'euros d'Océanes

08/04/2009 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Cap Gemini a lancé aujourd'hui une émission d'Océanes échéance le 1er janvier 2014 d'un montant d'environ 500 millions d'euros, susceptible d'être porté au maximum à 575 millions d'euros en cas d'exercice en totalité de l'option de sur-allocation. Concomitamment au placement des obligations, la SSII propose le rachat des l'Océanes existantes à échéance le 1er janvier 2010. L'objectif de l'émission est de répondre aux besoins de financement généraux de la société ainsi que de permettre le refinancement de son endettement et et le rallongement de la maturité de ce dernier. En outre, tout ou partie du produit de l'émission pourrait être utilisé, afin de financer le rachat hors bourse puis, le cas échéant, en bourse dans le cadre d'une procédure de désintéressement, des obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes venant à échéance le 1er janvier 2010, dont le montant en principal restant en circulation s'élève à environ 460 millions d'euros. La valeur nominale des obligations fera apparaître une prime d'émission comprise entre 25 % et 30 % par rapport au cours de référence de l'action Cap Gemini sur le marché Euronext Paris. Les obligations donneront droit à l'attribution d'actions nouvelles et/ou d'actions existantes Cap Gemini à raison d'une action pour une obligation, sous réserve d'éventuels ajustements. Les chefs de file et teneurs de livre associés sont BNP Paribas, J.P. Morgan et Morgan Stanley.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Activité de la société

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini propose à ses clients une gamme complète de prestations organisées autour de quatre métiers : le conseil en management, l'intégration de systèmes et applications informatiques, l'infogérance et les services informatiques de proximité. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000, de Transiciel en 2003 et de Kanbay en 2006.

Les points forts de la valeur

- Le rachat de l'indien Kanbay a permis à Capgemini de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents européens dans le domaine de l'offshore. Grâce à cette opération, le groupe a renforcé ses effectifs dans les pays à bas coûts. - La montée en puissance de l'activité Infogérance aux revenus récurrents devrait protéger Capgemini des retournements de cycle. - Les investisseurs disposent d'une bonne visibilité sur l'amélioration des marges. En 2008, la marge opérationnelle devrait atteindre 8,5%. - En Europe, le groupe bénéficie d'une exposition plus diversifiée que ses pairs tant en termes de métiers que géographiques.

Les points faibles de la valeur

- L'activité d'Infogérance monte certes en puissance, mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur. - La faiblesse de livre sterling par rapport à l'euro pourrait impacter ses résultats car le groupe réalise environ un quart de ses ventes outre-Manche.

Comment suivre la valeur

- Comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay aux Etats-Unis. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc son exposition à la conjoncture américaine. - Dans un contexte de pénurie d'informaticiens, l'inflation salariale est à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le syndicat professionnel Syntec informatique a maintenu ses prévisions d'une croissance de l'ordre de 6% pour les services informatiques en 2008. Paradoxalement, la crise profite au secteur à travers le développement de l'outsourcing, qui affiche une progression annuelle comprise entre 8% et 10%. Néanmoins, Syntec affirme ne pas disposer d'une bonne visibilité sur l'ensemble de l'année 2009. Si l'activité du premier semestre devrait bénéficier d'une croissance comprise entre 2% et 4%, la seconde partie de l'année est plus incertaine du fait de réductions budgétaires supplémentaires chez certains clients issus de l'automobile ou de la grande distribution. Le secteur devrait continuer à embaucher en 2009 : une hausse des effectifs de 3000 à 5000 personnes pour les six premiers mois de 2009 est prévue par les professionnels. Toutefois la progression est moins élevée qu'en 2008, où les créations nettes d'emplois devraient s'établir entre 15000 et 20000.