CAPGEMINI augmente la fourchette de la prime d'émission des Océanes

08/04/2009 - 15:01 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a décidé d'augmenter la fourchette de la prime d'émission des Océanes, dont l'émission a été annoncée ce matin. Le groupe de conseil et de services informatiques a motivé sa décision par le nombre important de demandes de souscription formulées dans le cadre de la procédure de construction du livre d'ordres. La fourchette de prime d'émission a été entre 30% et 35% par rapport au cours de référence de l'action Cap Gemini, au lieu de la fourchette initiale comprise entre 25% et 30%. Les demandes de souscription formulées dans le cadre de la procédure de construction du livre d'ordres seront confirmées à la suite de l'augmentation de la fourchette de prime d'émission. Cette émission porte sur un montant d'environ 500 millions d'euros, susceptible d'être porté au maximum à 575 millions d'euros en cas d'exercice en totalité de l'option de sur-allocation. Capgemini souhaite ainsi répondre à ses besoins de financement généraux, mais également refinancer son endettement et rallonger la maturité de ce dernier.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital. Prime d'émission : Différence entre le prix d'émission d'un titre lors d'une émission obligataire ou d'une augmentation de capital et sa valeur nominale. Cela permet, en particulier, de corriger l'effet dilutif lié à une augmentation de capital.

Activité de la société

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini propose à ses clients une gamme complète de prestations organisées autour de quatre métiers : le conseil en management, l'intégration de systèmes et applications informatiques, l'infogérance et les services informatiques de proximité. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000, de Transiciel en 2003 et de Kanbay en 2006.

Les points forts de la valeur

- Le rachat de l'indien Kanbay a permis à Capgemini de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents européens dans le domaine de l'offshore. Grâce à cette opération, le groupe a renforcé ses effectifs dans les pays à bas coûts. - La montée en puissance de l'activité Infogérance aux revenus récurrents devrait protéger Capgemini des retournements de cycle. - En Europe, le groupe bénéficie d'une exposition plus diversifiée que ses pairs tant en termes de métiers que géographiques.

Les points faibles de la valeur

- L'activité d'Infogérance monte certes en puissance, mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur. - La faiblesse de livre sterling par rapport à l'euro pourrait impacter ses résultats car le groupe réalise environ un quart de ses ventes outre-Manche.

Comment suivre la valeur

- Comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay aux Etats-Unis. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc son exposition à la conjoncture américaine. - Dans un contexte de pénurie d'informaticiens, l'inflation salariale est à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le syndicat professionnel Syntec informatique a maintenu ses prévisions d'une croissance de l'ordre de 6% pour les services informatiques en 2008. Paradoxalement, la crise profite au secteur à travers le développement de l'outsourcing, qui affiche une progression annuelle comprise entre 8% et 10%. Néanmoins, Syntec affirme ne pas disposer d'une bonne visibilité sur l'ensemble de l'année 2009. Si l'activité du premier semestre devrait bénéficier d'une croissance comprise entre 2% et 4%, la seconde partie de l'année est plus incertaine du fait de réductions budgétaires supplémentaires chez certains clients issus de l'automobile ou de la grande distribution. Le secteur devrait continuer à embaucher en 2009 : une hausse des effectifs de 3000 à 5000 personnes pour les six premiers mois de 2009 est prévue par les professionnels. Toutefois la progression est moins élevée qu'en 2008, où les créations nettes d'emplois devraient s'établir entre 15000 et 20000.