ALCATEL-LUCENT : contrat pour un nouveau réseau de câble sous-marin

08/04/2009 - 19:03 - Option Finance

(AOF) - Le consortium WACS et Alcatel-Lucent ont signé un contrat clés en main de plusieurs centaines de millions de dollars pour déployer un nouveau réseau de câble sous-marin créant la première liaison directe entre l'Afrique méridionale et l'Europe de l'ouest. " Baptisé WACS (West Africa Cable System), ce réseau sous-marin de 14 000 kilomètres de long permettra de renforcer les capacités de trafic Internet et autres communications à destination ou en provenance du continent africain ", a expliqué l'équipementier télécoms. La mise en service commercial est prévue en 2011. Les 11 membres du consortium sont Angola Telecom, Broadband Infraco, Cable & Wireless, MTN, Portugal Telecom, Sotelco, Tata Communications, Telecom Namibia, Telkom SA, Togo Telecom et Vodacom.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Alcatel-Lucent est devenu le leader mondial dans le secteur des équipements de réseaux d'opérateurs. Le groupe propose des solutions qui permettent aux fournisseurs de services, aux entreprises et aux administrations du monde entier de fournir aux utilisateurs finaux, des services de communications voix, données et vidéo. Plus de 70% du chiffre d'affaires provient des réseaux d'opérateurs, dont 47% dans les technologies d'accès mobile, 41% dans les réseaux fixes et 12% dans les solutions de convergence. Le groupe est présent de façon homogène en Europe (33%), en Amérique du Nord (32%) ainsi qu'en Asie (17%) et dans le reste du monde (18%). En septembre 2008, Philippe Camus a été nommé au poste de président non exécutif et Ben Verwaayen à celui de directeur général. Ils remplacent respectivement Serge Tchuruk et Patricia Russo.

Les points forts de la valeur

- Dans une industrie très concurrentielle, Alcatel Lucent apparaît comme un acteur global disposant d'un portefeuille complet de produits et de services destinés aux opérateurs mais aussi aux autres types d'entreprises. La force du groupe est de détenir un portefeuille de technologies et de services permettant de proposer aux opérateurs des solutions de bout en bout. - La diversité des activités permet une meilleure répartition des risques. - Sur le "triple play" (voix, données et TV), à fort potentiel de croissance, l'offre d'Alcatel apparaît comme l'une des meilleures du marché. - L'équipementier de télécoms cherche toujours à réduire ses dépenses, en recourant de plus en plus aux marchés émergents dans les domaines de la production, la R&D, les fournisseurs et les sous-traitants.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité sur l'activité d'Alcatel est faible, le groupe a déçu les investisseurs à répétition. - Alcatel souffre de son exposition à la technologie de téléphonie mobile CDMA, équivalent américain du GSM, en perte de vitesse. - La baisse du dollar pénalise le chiffre d'affaires du groupe.

Comment suivre la valeur

- Il est indispensable de surveiller attentivement l'évolution du marché des télécommunications, en particulier la santé des opérateurs, pour apprécier l'évolution de la demande en équipements. - Confrontés à la concurrence des opérateurs alternatifs, des fournisseurs d'accès à Internet ou des câblo-opérateurs, les opérateurs perdent des abonnés, tandis que les revenus issus de la voix sont inexorablement amenés à s'effriter. Pour remédier à cela, les opérateurs n'ont d'autre choix que de se lancer dans le "triple play", c'est-à-dire de proposer des offres couplées d'accès au téléphone, à l'Internet haut débit et à la télévision. - Les pays émergents représentent 45% du chiffre d'affaires d'Alcatel, et même 75% de ses revenus dans les réseaux mobiles. Ils pèsent déjà 45% des investissements des opérateurs dans le monde, part qui passera à 55% en 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Gartner estime que les ventes de mobiles (en volumes) ont augmenté de seulement 5% au troisième trimestre, ce qui est une bien piètre performance pour un marché qui a triplé en volume depuis le début de la décennie. C'est pourquoi la société d'études a revu à la baisse ses prévisions pour l'année 2008. Le marché ne devrait progresser en valeur que de 4% cette année, deux fois moins vite que ce qui était prévu, pour atteindre environ 190 milliards de dollars. Les perspectives 2009 sont beaucoup plus sombres puisque le marché devrait légèrement décroître (entre 1% et 5%) en volumes, pour la première fois depuis 2001. Certains analystes, plus pessimistes, anticipent même un effondrement des ventes de 9%.