Le fonds du jour - KBL Richelieu Flexible

09/04/2009 - 18:00 - Option Finance

(AOF / Funds) - Un stock-picking et le recours à des couvertures permettent à Jean-Noël Vieille d'enregistrer une partie de la hausse des marchés en actions et d'en limiter la baisse, le tout sans utilisation d'effet de levier. Société de gestion : KBL Richelieu Gestion ISIN Part I : FR0010675934 Date de création du fonds : 23/02/1999 Devise : euro UCITS : oui PEA : oui, depuis novembre 2008

Analyse

Enregistrer une partie de la hausse des marchés en actions tout en limitant l'impact de la baisse de ces derniers, telle est la philosophie de gestion affichée par la sicav KBL Richelieu Flexible, actuellement notée cinq étoiles par Morningstar. Un pari réussi puisque, sur cinq ans, le fonds a délivré une performance de 4,12 %, au 26 mars 2009, contre - 1,92 % pour son indice de référence, le FTS Eurofirst 300. Même en période de crise, le fonds continue de surclasser son indice de référence sur un an, au 26 mars 2009, avec respectivement - 15,85 % et - 38,66 %. Jean-Noël Vieille, le gérant, a également dépassé ses pairs entre mars 2008 et février dernier, le fonds affichant une surperformance de 19,2 % par rapport à la performance moyenne des gérants de fonds actions européennes notés par Citywire sur la période. La source d'alpha (performance) du fonds est le "stock-picking" du gérant, dans un univers d'investissement constitué à hauteur d'au moins 75 % en actions européennes puisque le fonds est éligible au PEA. La première étape du processus de gestion, "top down", permet dans un premier temps de faire des choix d'allocation sectorielle. "Vient ensuite une analyse financière pour déterminer la valorisation théorique des sociétés, explique Jean-Noël Vieille. Cette dernière est réalisée selon un classement multicritères que j'ai créé moi-même et qui prend en compte des éléments comme la marge prévisionnelle des entreprises, l'endettement et le rendement de ces dernières. J'applique enfin un modèle de 'Growth at a Reasonable Price' (potentiel de croissance) pour sélectionner des actions de sociétés dont l'objectif théorique de cours doit être au minimum supérieur à 20 % du prix d'achat." Pour emporter la conviction de Jean-Noël Vieille, certaines sociétés font également l'objet d'une analyse de terrain. "Mes rencontres avec les présidents de sociétés ou leurs directeurs financiers, une cinquantaine depuis le début de l'année, me permettent également de sélectionner des valeurs." Parallèlement à la recherche d'alpha, le fonds vise à limiter l'impact de la baisse des marchés actions. "Je limite l'exposition de mon fonds aux actions en utilisant des liquidités, mais également des couvertures. Je vends des contrats futurs, principalement sur le Cac 40 ou l'Eurostoxx 50", explique Jean-Noël Vieille. Le gérant attribue la surperformance du fonds, réalisée en 2008, par rapport à son indice de référence à hauteur de 5 % au choix des valeurs, 7,7 % aux liquidités (sicav monétaires classiques et billets de trésorerie à très court terme) et enfin 9 % aux couvertures. "A ce jour, le fonds est exposé à hauteur de 23 % en cash et 77 % en actions, ajoute le gérant. Mais une couverture de 41 % sur le Cac 40 réduit l'exposition réelle aux actions à 36%." Environ 80 % des actions sont investis dans des secteurs défensifs, comme le pétrole et le gaz, les services aux collectivités, la distribution, la santé, les télécoms... A l'inverse, le gérant évite les secteurs cycliques comme la banque et l'assurance, les entreprises technologiques et chimiques. Le fonds comporte néanmoins quelques pourcentages d'actions de valeurs financières, avec KBC et Natixis. Pour la suite, "si nous avons récemment connu des points bas sur les marchés actions, il est préférable de rester prudent, quitte à rater le redémarrage plutôt que de prendre trop de risques", conclut le gérant. Floriane Tedoldi