Le fonds du jour - BNP Paribas Télécoms

14/04/2009 - 18:21 - Option Finance

(AOF / Funds) - BNP Paribas Télécoms est un fonds indiciel dont l'objectif est de s'exposer aux marchés européens des télécommunications. Société de gestion : BNP Paribas Asset Management - Pôle SIGMA ISIN Part I : FR0010325597 Date de création du fonds : 08/06/2008 Devise : euro UCITS : oui PEA : oui

Analyse

"A partir de 2006, nous avons observé une divergence de comportement entre les valeurs de télécommunication et de technologie, les premières devenant plus défensives, indique Etienne Vincent, responsable des gestions systématiques de BNP Paribas AM au sein du pôle SIGMA. Nous avons donc réalisé un 'spin-off' du fonds BNP Paribas Technologies, lancé en 2002, pour créer, en juin 2006, un fonds dédié aux valeurs du secteur des télécoms, BNP Paribas Télécoms." Ce fonds indiciel n'investit pas directement dans les titres de l'indice, mais par le biais d'une méthode dite "réplication synthétique". A ce titre, le fonds est basé sur des contrats d'échanges de performance (swaps), c'est-à-dire des produits dérivés, qui permettent d'échanger une performance contre une autre avec une banque ou une institution financière. "Le fonds est investi dans des paniers d'actions du Cac 40, dont nous échangeons les performances contre celle du DJ Europe Stoxx Telecommunications avec une contrepartie." L'utilisation d'un "swap" vise, en outre, à bénéficier d'une fiscalité plus avantageuse pour l'OPCVM. "Exposé à 100 % à des actions françaises, le fonds est soumis à la fiscalité française sur les dividendes, indique Etienne Vincent. A l'inverse, si le fonds était composé des titres vifs de l'indice, comportant des valeurs internationales, le traitement fiscal dépendrait du pays de domiciliation du fonds. Dans ce cas, le fonds serait amputé d'une partie de son rendement lorsque les retenues fiscales sont supérieures à la fiscalité française." Cela est d'autant plus intéressant que "les dividendes du secteur des télécoms sont élevés, en raison de cash-flows importants et récurrents, notamment grâce aux abonnements", explique Etienne Vincent. Le secteur présente par ailleurs l'avantage d'avoir peu de besoin de financement, car "les réseaux de télécommunication existent déjà" précise le gérant. La génération de flux de trésorerie et le faible besoin d'endettement ont été deux critères particulièrement recherchés par les investisseurs en 2008 et "plus particulièrement par les analystes", précise Etienne Vincent. La crise a amplifié le succès du fonds, secteur-refuge, avec sur un an, au 27 mars dernier, une surperformance de 17 % par rapport au DJ Euro Stoxx 600. "La principale contribution à la performance du fonds en 2008 a été l'appartenance géographique des valeurs, avec une sous-performance des valeurs britanniques par rapport aux françaises", précise Etienne Vincent. Les quatre pondérations les plus importantes de l'indice de référence du fonds sont à ce jour des opérateurs historiques de la télécommunication, avec Vodafone, France Télécom, Telefonica et Deutsche Telekom. Dans les mois à venir, le secteur des télécoms pourrait devenir plus concurrentiel avec la décision du gouvernement d'attribuer la quatrième licence de téléphonie 3G à d'autres opérateurs qu'Orange, SFR et Bouygues Télécom. Les cash-flows du secteur des télécoms devraient néanmoins continuer "de croître régulièrement, notamment grâce à l'innovation, avec l'Internet mobile ou encore la télévision à la demande", conclut Etienne Vincent. Floriane Tedoldi