APRIL GROUP s'implante en Turquie avec GENC Sigorta

15/04/2009 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - April Group a fait l'acquisition de 60% du capital de la société GENC Sigorta basée à Istanbul en Turquie. " La société conçoit et gère des contrats d'assurance dommages pour les entreprises (deux tiers de son activité) et des contrats d'assurance santé et dommages pour les particuliers ", a précisé le spécialiste de l'assurance. GENC Sigorta distribue ces contrats via un réseau de 25 distributeurs (agence de voyage, agent d'assurance, concessionnaire automobile...), eux-mêmes animés par une équipe de 9 commerciaux intégrés. La société a généré en 2008 un chiffre d'affaires de l'ordre de 1 800 KTRY, soit l'équivalent de 860 000 euros, et a vu sa marge brute progresser de 46 % sur les deux derniers exercices. April Group explique que ce rapprochement représente une opportunité pour prendre pied sur un marché vaste (72 millions d'habitants) et en forte croissance, notamment en assurance de personnes, dans un pays au potentiel de développement important compte tenu de sa dynamique démographique et économique. GENC Sigorta sera consolidée à compter du 1er avril 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Dès sa création en 1988 le groupe s'est positionné sur un métier de niche innovant et porteur : la conception et la gestion de contrats d'assurance dans le domaine de l'assurance santé pour le compte de réseaux de distribution de tiers. April Group conçoit, commercialise et gère des produits d'assurance auprès de distributeurs indépendants (principalement assureurs-conseils, agents généraux et courtiers). Le groupe propose également des prestations de services, telles que des prestations de conseil en développement, d'accompagnement commercial et de formation et développe un réseau de distribution. Le courtier grossiste d'assurances affiche 72,1 millions d'euros de résultat net en 2007 en hausse de 10,8%. Dans le but de tripler son chiffre d'affaires d'ici à 2012, le groupe va créer une compagnie d'assurance et s'implanter à l'étranger sur des niches de clientèle. Il a procédé en janvier 2007 à l'acquisition de 75% du capital d'AMT Assurances, courtier grossiste, ce qui lui a permis de renforcer ses savoir-faire dans les produits de l'assurance dommages des particuliers et d'élargir ainsi la gamme de services proposés à ses partenaires distributeurs. Le groupe souhaite également développer un réseau de distribution détenu en propre qui comptera 500 à 600 boutiques dédiées à l'assurance santé d'ici 2012.

Les points forts de la valeur

- Le positionnement d'April Group dans le secteur des produits innovants le met à l'abri des turbulences du marché financier, actuellement plongé dans une crise du crédit. -Le groupe souhaite également développer un réseau de distribution détenu en propre qui comptera 500 à 600 boutiques dédiées à l'assurance santé d'ici 2012. Son projet d'expansion prévoit l'ouverture de plus d'une cinquantaines de boutiques santé avant fin 2008. -Les bons résultats et l'absence d'endettement du groupe lui permettent d'envisager d'investir 75 millions d'euros par an en moyenne d'ici à 2012.

Les points faibles de la valeur

-Le groupe doit intensifier sa diversification afin de poursuivre sa croissance. -April prend le contre-pied de ses concurrents qui globalisent leur offre assurance. -Le groupe devra être capable de tenir le rythme de croissance sans sacrifier ses marges. -Il manque des indications précises sur le coût des développements prévus par le groupe et sur leur impact sur ses bénéfices des deux années à venir.

Comment suivre la valeur

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

L'assurance-crédit protège les entreprises du risque de défaillance de leurs clients. Elle couvre environ le quart du crédit inter-entreprise domestique, soit à peu près 320 milliards d'euros. La crise actuelle provoque le développement des défaillances d'entreprises, ce qui incite les assureurs-crédit, tels que la Coface, à réduire leurs engagements sur les sociétés jugées risquées. Or l'impact sur la santé des PME est négatif, voire fatal. Le gouvernement a donc adopté un plan de soutien à l'assurance-crédit à travers la création de la Caisse centrale de réassurance (CCR), dont il est l'unique actionnaire. Cette société anonyme va intervenir pour maintenir la couverture des risques. Les encours garantis seraient maintenus, l'Etat prenant à sa charge la part refusée par l'assureur. Néanmoins la limite de ce plan réside dans le coût supplémentaire pour les plus petites entreprises puisque qu'elles devront d'abord payer un taux de surprime, lié à la garantie de l'Etat, de 1,2% des encours couverts, soit 0,4% du chiffre d'affaires. Cela correspond au double en moyenne du coût d'une assurance-crédit normale.