Le départ surprise de Christophe Aulnette de la présidence d'Altran il y a quelques semaines, et son remplacement par Yves de Chaisemartin, procéderait du manque d'appui dont il disposait en interne et d'un camouflet infligé par le Conseil de Surveillance. Selon 'La Tribune', les deux hommes se seraient déjà "accrochés" sur la question de vendre ou pas le groupe cet été, avant que Chaisemartin ne prenne l'ascendant sur l'ancien patron de Microsoft, de plus en plus isolé. Ajoutons à cela "l'ombre" d'Hubert Martigny et Alexis Kniazeff, les anciens patrons toujours actionnaires qui ont pris le large à la suite des déboires judiciaires de la société de conseil, mais restent mis en examen dans le dossier.
Bref, quand le directeur financier Eric Albrand annonce en juin, "de son propre chef" selon le quotidien financier, que le groupe vise 8% de marge opérationnelle au 1er semestre, Christophe Aulnette fulmine. Peu après, c'est un nouvel avertissement qui est lancé par la société. Eric Albrand, artisan du début du redressement d'Altran, aurait alors proposé sa démission avant de se raviser. 'La Tribune', qui cite des sources proches du dossier, indique que le président Aulnette a alors cherché à se séparer de son directeur financier, allant même jusqu'à présenter un successeur au conseil de surveillance. Mais ce dernier aurait refusé le départ d'Albrand, infligeant un sérieux revers à Aulnette, qui décide alors de quitter le navire.
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