Albert Frère, premier actionnaire de Suez avec 8% du capital, monte à son tour au créneau pour obtenir une meilleure parité de fusion avec Gaz de France. L'homme d'affaire belge, interrogé par 'Les Echos' du jour, a estime que "compte tenu de l'évolution de la situation financière de Suez et de ses performances depuis l'annonce de la fusion", le montant du dividende devait être "sérieusement revu à la hausse. Si ce n'est pas le cas, a-t-il prévenu, les actionnaires de Suez ne voteront pas la fusion en Assemblée générale".
Les pressions pour une 'rallonge' en cash se multiplient donc, et sont même soutenues par Gérard Mestrallet, le PDG de Suez... Mais hier, Thierry Breton, le ministre de l'Economie, défendant les intérêts de l'Etat (premier actionnaire de GDF et du futur ensemble fusionné), a prévenu qu'il dirait "non" si les actionnaires de Suez se montraient "trop gourmands".
Le bras de fer se poursuit donc, à vingt-quatre heures du Conseil d'administration de GDF prévu demain, qui doit fixer les modalités de fusion (actuellement de 1 action GDF + 1 Euro de dividende contre 1 action Suez).
Pour tenter de résoudre le problème, les banques-conseil feraient assaut de solutions "créatives" : selon le 'Financial Times' publié aujourd'hui, une des hypothèses à l'étude consisterait ainsi à remettre l'offre à plat, en révisant la parité d'échange, et en offrant un dividende exceptionnel aux actionnaires de... GDF cette fois !
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