(AOF) - Le calendrier de la fusion Suez/Gaz de France est serré : les directions des deux groupes doivent se réunir demain pour finaliser l'accord de fusion à soumettre aux actionnaires. La tenue de l'assemblée générale extraordinaire est prévue pour la dernière semaine de décembre. D'après le bureau d'études JPMorgan, cette période de fêtes risque de faire monter l'absentéisme et de compromettre l'accord de fusion. En effet, 2/3 des actionnaires doivent participer au vote pour qu'il soit validé. Selon l'accord initial, la parité de fusion est d'une action Gaz de France pour une action Suez après versement d'un dividende exceptionnel d'un euro par action Suez. Or JPMorgan observe que l'écart de valorisation entre les deux titres est en moyenne de 3,6 euros. L'investisseur belge Albert Frère, premier actionnaire de Suez, milite pour un versement plus généreux. Il a déclaré aux "Echos" : "Compte tenu de l'évolution de la situation financière de Suez et de ses performances depuis l'annonce de la fusion", le montant du dividende devrait être "sérieusement revu à la hausse". "Si ce n'est pas le cas, prévient-il, les actionnaires de Suez ne voteront pas la fusion en assemblée générale". Toutefois, "si ceux-ci sont trop gourmands, l'Etat dira non", a prévenu le ministre Thierry Breton sur l'antenne d'Europe 1.