PIZZORNO : recul de 54% du résultat net en 2008

21/04/2009 - 09:17 - Option Finance

(AOF) - Le groupe Pizzorno Environnement a réalisé en 2008 un résultat net part du groupe en repli de 53,8% à 1,8 million d'euros. Le résultat opérationnel du spécialiste de la gestion des déchets accuse une baisse de 21,5% à 7,3 millions d'euros. En revanche, l'EBE a progressé de 13,2% à 25,7 millions d'euros pour représenter 16,2% du chiffre d'affaires, contre 16,4% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a augmenté 15,1% à 158,9 millions d'euros. L'activité Assainissement et services aux industriels enregistre un chiffre d'affaires en progression de 24,2%. L'activité Propreté, qui constitue le coeur de métier du groupe et le point d'entrée pour le développement de prestations à plus forte valeur ajoutée, contribue à hauteur de 100,1 millions d'euros au chiffre d'affaires, en croissance de 10,7%. Enfin, l'activité Traitement reste bien orientée, en évolution positive de 26,3% à 16,81 millions d'euros. Le groupe explique le retrait de ses résultats par l'impact sur la dotation aux amortissements et l'augmentation des frais financiers liés à la hausse des investissements. Sur l'année, Pizzorno Environnement a en effet investit 29,8 millions d'euros pour poursuivre la diversification de ses métiers et conquérir de nouveaux marchés. Le groupe dit bénéficier, au 31 décembre 2008, d'une situation bilancielle solide. Les capitaux propres s'élèvent à 40,3 millions d'euros. Le solde de trésorerie disponible s'établit à 22,7 millions d'euros et la marge brute d'autofinancement ressort à 21,5 millions d'euros en progression de 16,8%. Dans un contexte de ralentissement économique et en raison des incertitudes liées à la crise, le groupe entend demeurer prudent. Il table sur une légère croissance de son niveau d'activité avec un impact positif sur l'EBE ainsi qu'une nouvelle amélioration de la Marge Brute d'Autofinancement. Par ailleurs, afin de consolider ses positions, le groupe entend poursuivre ses investissements et conquérir de nouvelles positions géographiques ainsi que de nouveaux marchés. Fort d'un carnet de commandes de 700 millions d'euros, représentant plus de quatre années de chiffre d'affaires, le groupe confirme sa position de quatrième opérateur national.

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LEXIQUE

EBE : L'excédent brut d'exploitation (EBE) s'obtient en ajoutant la valeur ajoutée (somme de la production de l'exercice et de la marge commerciale moins les consommations externes de l'exercice) et les subventions d'exploitation, et en leur retranchant les impôts et taxes, ainsi que les charges de personnel. C'est le solde entre les produits d'exploitation et les charges utilisées pour cette production, et donc un indicateur de la rentabilité de l'entreprise. C'est pourquoi il est très prisé par les analystes financiers dans la mesure où il n'est pas affecté par la politique d'amortissement et de provisions de l'entreprise, ni par ses modes de financement. Il est très proche du concept anglo-saxon d'EBITDA.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.