(AOF) - Saipem publiera demain ses résultats du premier trimestre 2009. Les analystes interrogés par Bloomberg tablent en moyenne sur une chute de 52% du bénéfice net en raison d'un effet de base défavorable. Les comptes du premier trimestre 2008 avaient été soutenus par un produit exceptionnel. Le bénéfice net de la filiale à 43% d'Eni est attendu à 157 millions d'euros, contre 327 millions d'euros un an plus tôt. Avant impôts et intérêt, le bénéfice devrait progresser de 8% à 248 millions d'euros. Le P-DG de Saipem Pietro Franco Tali a déclaré que sa compagnie n'avait pas enregistré d'annulation de commandes malgré le repli des prix du brut. Et la société milanaise serait en pourparlers avec l'Arabie Saoudite pour un contrat de 1,8 milliard de dollars concernant le développement du champ de Manifa. Le royaume ne devrait pas prendre de décision avant avril, avait précisé Pietro Franco Tali. Dans une étude récente, Oddo Securities a estimé que Saipem présentait dorénavant un profil plus sûr, et faisait figure de valeur refuge dans le secteur. Mais son prix n'étant pas assez attractif, le broker a réitéré sa recommandation Alléger tout en relevant son objectif de cours de 11 à 14 euros.
Pétrole et parapétrolier
Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.