DUPONT revoit à la baisse ses perspectives

21/04/2009 - 14:15 - Option Finance

(AOF) - Le groupe chimique américain DuPont a réalisé au premier trimestre 2009 un profit en chute de 59% en raison du sévère déclin de la demande mondiale. La société basée à Wilmington a réduit ses prévisions pour l'ensemble de l'année et annoncé la mise en oeuvre d'un plan de réduction des coûts d'un milliard de dollars par an, contre 730 millions auparavant. Le groupe compte également réduire ses dépenses en capitaux de 200 millions de dollars supplémentaires à 1,4 milliard de dollars. Pour le trimestre, le bénéfice net est ressorti à 488 millions de dollars, ou 54 cents par action. Les ventes consolidées nettes ont reculé de 20% à 6,9 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires a cédé 17% à 7,27 milliards de dollars. Les analystes tablaient sur un bénéfice par action de 52 cents et un chiffre d'affaires de 7,74 milliards de dollars. Le géant américain confirme être confronté à la pire récession mondiale depuis les années 1930. Il table sur un BPA compris entre 1,70 et 2,10 dollars, en baisse comparé aux prévisions antérieures de 2 à 2,50 dollars par action. Les analystes anticipent 1,88 dollar par action.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les pétrochimistes européens sont confrontés à un environnement extrêmement difficile sous la pression d'un double impact négatif. A celui causé par des niveaux historiquement élevés du prix du baril de pétrole s'ajoute l'effet pénalisant du bond du prix du naphta, l'une des principales matières premières utilisées par les pétrochimistes français et européens. La tonne de naphta a franchi la barre de 1000 dollars début 2008, soit 60% de plus que la moyenne sur 2007. Les acteurs cherchent à répercuter auprès de leurs clients l'envolée de leur facture énergétique par une augmentation de leurs prix. Ainsi, au cours des deux premiers mois de l'année, les prix des produits pétrochimiques ont progressé de 9% en Europe, selon les données du Cefic, l'organisme professionnel européen. Néanmoins ils éprouvent des difficultés croissantes à mener cette politique car ils craignent que leurs clients (fabricants d'emballages, de matériaux d'isolation pour le bâtiment, ou constructeurs automobiles) ne modifient durablement leurs approvisionnements pour limiter le poids des substances chimiques de leurs produits et réduire ainsi leurs coûts. Par conséquent, déjà pénalisées en 2007, les marges pétrochimiques risquent de se détériorer davantage ces prochains mois.