Henri Lachmann, l'auteur du rapport de Paris Europlace sur l'avenir d' Euronext, ne mâche plus ses mots concernant le rapprochement entre la bourse paneuropéenne et son homologue new-yorkaise maintenant qu'il paraît inéluctable. Si le ton de son rapport était critique et mesuré, les propos tenus dans "Le Figaro" d'aujourd'hui ne méritent pas ce second qualificatif. Henri Lachmann tempête ainsi contre le rapprochement transatlantique "présenté de façon mensongère" car il n'est pas "une fusion entre égaux, c'est une acquisition d'Euronext".
Le président du conseil de Schneider Electric redoute que la mainmise capitalistique des entreprises de marché américaines sur les places boursières du vieux continent ne se traduise par une importation de la réglementation américaine : "Les plus grands marchés boursiers mondiaux seront demain sous contrôle américain. Ce qui impliquera automatiquement et au minimum une diffusion de l'influence américaine sur nos régulateurs, nos règles et nos pratiques comptables ou de marché." Il réclame donc de "lever les stylos", c'est-à-dire suspendre le projet de fusion entre le New York Stock Exchange et Euronext. Il faut selon le patron alsacien, "réexplorer les voies d'une consolidation des marchés au sein de la zone euro".
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