(AOF / Funds) - Natixis observe dans une note que quelques soient les décalages entre le cycle du PIB et le cycle de la situation financière des entreprises, le cycle du crédit (spreads de crédit) est plutôt en retard sur le cycle économique. Le cycle des actions, au contraire, est en avance. Selon les conclusions de Patrick Artus, directeur de la recherche économique, il ne semble pas que la chronologie entre la situation financière des entreprises et l'activité réelle influence les prix des actifs. Concernant l'imbrication entre le cycle économique et le cycle de la situation financière des entreprises, Natixis observe deux cas de figure en examinant les récessions de 1990-1993 et 2001-2003 aux Etats-Unis et dans la zone euro. Dans le cas d'une récession déclenchée par la dégradation de la situation financière des entreprises (2000), "on observe bien que le cycle des entreprises est alors en avance sur le cycle du PIB", écrit Natixis. Dans le scénario d'une récession déclenchée par autre chose (crise des ménages) et détériorant ensuite la situation financière des entreprises, le cycle des entreprises "est alors parallèle au cycle réel (1990) ou en retard sur le cycle réel (aujourd'hui)".