BIC : recul de la marge opérationnelle au premier trimestre

22/04/2009 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Au premier trimestre, Bic a réalisé un résultat net part du groupe de 26,8 millions d'euros, en hausse de 6,6%, et un résultat d'exploitation de 36,3 millions d'euros, en repli de 4,9%. Sur la base d'un chiffre d'affaires pratiquement stable à 308,4 millions (+0,1%), la marge opérationnelle s'est élevée à 11,8% contre 12,4%, un an auparavant. Le spécialiste des articles de papeterie, des briquets et des rasoirs a expliqué que la marge brute avait été affectée par des coûts de production plus élevés dus à une baisse des volumes de ventes et à des réductions de stocks dans toutes les catégories. Toutefois, " la diminution des dépenses de soutien de la marque, par rapport à un niveau élevé l'année dernière, et le contrôle des dépenses d'exploitation ont partiellement compensé le recul de la marge brute ". Confronté au ralentissement de ses marchés, Bic a annoncé la mise en place d'un plan de réduction des coûts à l'échelle mondiale. Le coût de ce programme pèsera sur le résultat d'exploitation pour un montant proche de 50 millions d'euros en 2009 et sera partiellement compensé par l'écart d'acquisition négatif constaté à l'occasion de l'acquisition d'APP. L'impact net sera d'environ 35 millions d'euros. Les économies attendues sont d'environ 30 millions d'euros sur une base annuelle. Leur impact est attendu dès 2010 avec un effet plein à partir de 2011. Pour l'ensemble de l'année 2009, le groupe a confirmé ses objectifs de gain de parts de marché dans toutes ses activités. " Nous continuerons à protéger la génération de trésorerie à travers la gestion dynamique et l'amélioration du besoin en fonds de roulement ", a précisé Bic. Ce dernier anticipe également une progression de la marge d'exploitation normalisée par rapport à celle du premier trimestre 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Bic est l'une des marques françaises les plus connues dans le monde grâce à ses articles de papeterie (51% des ventes), ses briquets non rechargeables (27 % du chiffre d'affaires) et ses rasoirs (18 % des ventes). Premier fabricant mondial de stylos billes, le groupe commercialise également des articles de sport et de prêt-à-porter. Bic est un groupe familial, malgré sa taille de géant multinational des produits de consommation. Les membres de la famille détiennent plus de 42 % des droits de vote et cet actionnariat familial est très présent dans l'opérationnel. Le holding MBD -Marcel Bich Descendants- regroupe les 10 enfants du fondateur et leur nombreuse descendance. Le groupe commercialise ses produits dans plus de 160 pays dans le monde et emploie 8 176 personnes.

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Bic bénéficie d'une structure financière solide, qui lui permet de saisir des opportunités de croissance externe. En 2007, Bic Graphic USA a racheté la société américaine Atchison Products, fournisseur de sacs à usage promotionnel. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. Dans les rasoirs, il doit affronter Procter & Gamble, propriétaire de Gillette, et Energizer, qui commercialise Schick et Wilkinson. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - Les marchés sur lesquels Bic est positionné présentent une faible croissance.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. -Le groupe pourrait procéder à une alliance ou à des restructurations pour faire face à la concurrence des producteurs asiatiques à bas prix. Il n'a pas caché qu'il cherchait activement des acquisitions complémentaires de taille moyenne. - Le cours du dollar est à suivre de près, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Sur l'ensemble de l'année 2008 les dépenses des ménages en produits manufacturés, qui représentent environ un quart de leur consommation totale, n'ont progressé que de 1,2%. Cette croissance est bien intérieure aux 4,4% enregistrés en 2007. Cette évolution résulte surtout de mauvaises performances en fin d'année, du fait de la dégradation de la conjoncture et du renforcement de la crise économique mondiale. Au troisième trimestre ces dépenses ont diminué de 0,5% et elles ont même reculé de 0,9% en décembre, par rapport au mois précédent. Par contre, début 2009, ces achats se sont bien comportés avec un accroissement de 1,8% sur le mois de janvier, du même ordre sur un an. Les achats de vêtements et chaussures ont affiché de bons résultats grâce aux soldes de début d'année. Ces dépenses sont en hausse de 4,7% sur le mois de janvier, et de 2,2% sur un an. L'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles) a progressé de 3% après un mauvais mois de décembre. En dépit d'un léger recul du moral des ménages en février, deux facteurs expliquent cette tendance positive. Le premier est lié à la baisse du prix de l'essence qui améliore le pouvoir d'achat des ménages. L'autre explication tient à la baisse des prix des produits manufacturés.