LVMH : chiffre d'affaires en baisse de 7% au premier trimestre 2009

22/04/2009 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - LVMH a enregistré un chiffre d'affaires de 4,018 milliards d'euros au premier trimestre 2009, en recul de 7% ̀à structure et taux de change comparables et en hausse de 0,4% en données publiées. La division Montres et Joaillerie enregistre la plus forte baisse sur cette période, avec une chute de 41% en organique, à 154 millions d'euros. "Cette évolution s'explique principalement par le déstockage mondial des détaillants horlogers et joailliers et par la forte exposition de TAG Heuer et De Beers au marché américain", a commenté le groupe dans un communiqué. "Les efforts d'adaptation à la conjoncture actuelle seront poursuivis tout au long de l'année en mettant l'accent sur la stricte maîtrise des coûts et la sélectivité des investissements. Fort du talent de ses équipes mobilisées, LVMH se fixe comme objectif pour 2009 de renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe", a indiqué le groupe concernant ses perspectives.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

LVMH est le premier groupe mondial de marques de luxe. Il intervient dans cinq activités : -Les vins et spiritueux avec notamment les marques Hennessy, Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Perignon, Château d'Yquem. -La mode et la maroquinerie (la première activité du groupe), avec entre autres, Louis Vuitton, Kenzo, Givenchy, Christian Dior. -Les parfums et cosmétiques, avec notamment Guerlain ou Christian Dior. -Les montres et la joaillerie, avec les marques Tag Heuer ou Chaumet. -La distribution sélective, qui regroupe Sephora, DFS (duty free), le Bon Marché et la Samaritaine. Le groupe compte environ 71 000 collaborateurs, dont 74% sont basés hors de France.

Les points forts de la valeur

- LVMH dispose d'un portefeuille de marques prestigieuses mondialement connues (particulièrement Louis Vuitton, Hennessy, Christian Dior ou Dom Perignon). Elles résistent bien en période de crise et affichent des niveaux de rentabilité élevés. Le groupe consacre l'essentiel de ses investissements à ces marques phares et sa capacité créatrice et marketing contribue à les dynamiser. - La diversification géographique du groupe lui confère des qualités défensives, notamment grâce à la forte exposition de ses branches clés aux pays émergents, qui représentent 28% du chiffre d'affaires. Le potentiel de développement de la Chine est notamment très important. - Dans la Distribution Sélective, Sephora dispose désormais d'une assise solide aux Etats-Unis tandis que DFS a rééquilibré l'origine géographique de sa clientèle.

Les points faibles de la valeur

- LVMH est très sensible à l'évolution des taux de change, et notamment du dollar, dans la mesure où les produits de la société sont majoritairement commercialisés dans cette devise. - Le groupe est dépendant du yen et des flux touristiques asiatiques, compte tenu de leur engouement pour le luxe. -LVMH peut être touché par une baisse de la demande de Vins et Spiritueux, dont l'activité est structurellement plus volatile.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur du luxe, LVMH est une valeur cyclique, dépendant fortement de l'état de santé de l'économie. - Les ventes du groupe sont traditionnellement élevées au mois de décembre (fêtes de Noël). Les résultats commerciaux de cette période sont donc à suivre avec attention. - En raison de ses boutiques Duty Free, LVMH est dépendant du niveau de fréquentation des aéroports, très sensible au contexte international.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

La plupart des analystes sont réservés sur le secteur. Ils estiment que la demande en provenance des pays développés devrait s'éroder alors que les groupes subissent à la fois des taux de change défavorables et une hausse des coûts des matières premières. La diversification permet alors aux acteurs de maintenir leurs performances. C'est la stratégie adoptée par LVMH en acquérant Royal Van Lent, qui construit des yachts de grand luxe. L'objectif est de se positionner sur un secteur en croissance, non affecté par la mauvaise conjoncture économique, qui concerne la clientèle la plus aisée de la planète. Le marché des cosmétiques est reconfiguré après l'acquisition d'Yves Saint Laurent Beauté par L'Oréal, qui souhaite consolider ses positions sur le segment haut de gamme. Malgré cette opération, il reste numéro deux sur ce marché en France, derrière LVMH (avec les marques Dior, Givenchy ou Kenzo).