SCHLUMBERGER : chute de 30% du bénéfice au premier trimestre

24/04/2009 - 12:44 - Option Finance

(AOF) - Le numéro un mondial des services pétroliers Schlumberger a fait état d'une chute de 30% de son bénéfice trimestriel en raison du ralentissement de la demande lié à la crise et à la baisse des prix du pétrole. Au premier trimestre 2008, le bénéfice net s'est établi à 938,5 millions de dollars, ou 0,78 dollar par action, contre 1,09 dollar au premier trimestre 2008. Ce résultat dépasse les attentes des analystes interrogés par Thomson-Reuters qui tablaient en moyenne sur un BPA de 73 cents. Le chiffre d'affaires s'est établi à 6 milliards de dollars, en recul de 4,6% sur un an. Le chiffre d'affaires des Services pétroliers, de 5,44 milliards dollars, a diminué de 13 % comparativement au trimestre précédent et de 3 % en glissement annuel. Le résultat opérationnel avant impôts s'est élevé à 1,26 milliard de dollars, en baisse de 21 % par rapport au trimestre précédent et de 16 % en glissement annuel. Le chiffre d'affaires de WesternGeco, qui s'est élevé à 551 millions de dollars, a reculé de 8 % par rapport au trimestre précédent et de 18 % en glissement annuel. Le résultat opérationnel avant impôts, de 55 millions de dollars, s'est inscrit en baisse de 38 % comparativement au quatrième trimestre 2008 et de 72 % en glissement annuel. Les coûts opérationnels structurels ont diminué dans l'ensemble de plus de 450 millions de dollars comparativement au trimestre précédent grâce aux mesures prises rapidement pour contrôler toutes les catégories de coûts variables et du fait de l'impact favorable des fluctuations des taux de change. Andrew Gould, Président-directeur général de Schlumberger, a déclaré : "Notre visibilité pour 2009 n'a pas beaucoup changé depuis la fin du quatrième trimestre de l'année dernière. Nous n'attendons pas de reprise notable des activités de forage de gaz en Amérique du Nord avant 2010". "Dans les autres régions du monde, la baisse des activités sera limitée, mais les clients sollicitent et obtiennent des baisses de prix afin d'améliorer les ratios économiques de leurs projets en cours". "Parallèlement, les dépenses d'exploration sont différées au profit de projets qui génèrent des flux de trésorerie immédiats. Nous estimons toutefois que la résistance relativement bonne des activités en mer aux coupes budgétaires actuelles est un facteur encourageant".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Schlumberger est un groupe franco-américain spécialisé dans les services pétroliers. Ses activités peuvent être regroupées en deux segments principaux. En premier lieu, les services pétroliers, l'activité principale du groupe, où Schlumberger revendique le premier rang mondial. De plus, à travers WesternGeco, (détenue conjointement avec la société Baker Hughes), le groupe est le numéro un mondial dans la sismique. Schlumberger emploie plus de 52000 personnes, dans 80 pays.

Les points forts de la valeur

- Le groupe est le leader mondial dans le secteur des services pétroliers, ce qui lui confère un avantage concurrentiel indéniable. - Schlumberger est réputé pour la qualité de ses ingénieurs.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe peuvent être négativement impactés en cas de troubles géopolitiques. - Le secteur des services pétroliers se caractérise par la forte volatilité du cours des actions.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les compagnies pétrolières sont limitées dans leurs investissements par le regain de nationalisme pétrolier (notamment en Russie, au Venezuela, et en Iran). Après avoir investi 258 milliards de dollars dans des projets pétroliers au cours des trois dernières années, les groupes trouvent aujourd'hui moins de pétrole qu'ils n'en extraient. Depuis deux ans, aucun d'entre eux n'a réussi à renouveler la totalité de ses réserves. Certains groupes envisagent déjà " l'après-pétrole ". Ainsi, Total s'est associé à Suez et Areva pour développer un projet nucléaire à Abu Dhabi.