Un ballon d'oxygène pour Thomson ! Le groupe a indiqué hier soir avoir obtenu un moratoire de 6 semaines, du 30 avril au 16 juin, pour renégocier les conditions de sa dette avec ses créanciers... D'ici là, il devra convaincre les banquiers de sa pérennité et de l'efficacité du plan de redressement mis sur pied sous l'égide de son nouveau patron, Frédéric Rose.
Le groupe estime que ce sursis "reflète un dialogue constructif" avec ses débiteurs. Les discussions portent actuellement sur la conversion d'une partie de la dette en capital, sur un échelonnement de la dette et sur l'abandon par les créanciers d'une partie de leur dette.
Légalement, les banques, qui détiennent 1,75 MdE de dette, et les porteurs d'obligations, qui en possèdent 1,1 MdE, pouvaient exiger dès ce jeudi le remboursement de leurs créances, ce qui aurait poussé le groupe de technologie des médias à se placer en procédure de sauvegarde.
Thomson a aussi publié hier soir des indications sur les résultats du premier trimestre. Le chiffre d'affaires du périmètre que le groupe compte conserver a augmenté de 3,1%. Sur ce périmètre (qui exclut notamment Grass Valley et les régies publicitaires PRN et Screenvision, tous mis en vente), le flux de trésorerie opérationnel était proche de l'équilibre au T1 2009, y compris coûts de restructuration. La trésorerie du groupe atteignait 586 ME au 31 mars et la dette financière nette 2,357 MdsE, précise le groupe dans un communiqué.
Thomson ne se risque toutefois pas à faire des prévisions annuelles, et demeure "très prudent" sur la suite de l'exercice, par manque de visibilité...
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