AIR LIQUIDE table un résultat net 2009 proche de celui de 2008

28/04/2009 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a réalisé un chiffre d'affaires de 2,997 milliards d'euros, en retrait de 3% au premier trimestre 2009. Il a reculé de 3,4% sur une base comparable. Les ventes Gaz & Services ont atteint 2,548 milliards d'euros, en repli de - 4,2% à données comparables. Commentant cette publication, Benoît Potier, P-DG du groupe, a déclaré : " Dans un environnement de faible production industrielle mondiale au premier trimestre 2009, le chiffre d'affaires du Groupe a globalement bien résisté grâce à sa bonne répartition sur ses différents marchés, et aux démarrages récents de nouvelles unités ". En matière de perspectives, le spécialiste des gaz industriels table désormais sur des niveaux de chiffre d'affaires et de résultat net proches de ceux de 2008. Il visait auparavant une croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat net. Air Liquide anticipe un calendrier de reprise de ses marchés plus étalé qu'anticipé. Dans ce contexte, il a porté ses efforts de réduction de coûts à 300 millions d'euros cette année.

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Activité de la société

Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux. Dans cette branche qui représente près de 90 % de son chiffre d'affaires, le groupe intervient dans quatre activités : la grande industrie, l'électronique, la santé et surtout les clients industriels. Air Liquide opère également dans certaines activités connexes aux gaz (soudage-coupage, ingénierie et construction d'usines de gaz, équipements de plongée), qui représentent le reste de son activité. Ayant connu très tôt une expansion à l'international, le groupe réalise de l'ordre de 80 % de son chiffre d'affaires hors des frontières hexagonales.

Les points forts de la valeur

- Entre les synergies dues à l'acquisition de Messer Griesheim, les réductions récurrentes de coûts, les percées géographiques et les innovations technologiques, Air Liquide actionne tous les moteurs disponibles. - Air Liquide s'adresse à des marchés finaux diversifiés, tant sur le plan géographique que sectoriel (métaux, électronique, santé). - Le groupe est lié à ses clients par des contrats de long terme, lesquels assurent une certaine récurrence des revenus. - Air Liquide est finalement peu dépendant de l'évolution du cours des matières premières. En effet, les principales matières premières du groupe sont l'électricité, le gaz et l'air. En cas de hausse du prix du gaz ou de l'électricité, le groupe répercute ces variations sur ses prix de vente. - Le groupe présente des fondamentaux solides et un bilan sain. - Le groupe soigne ses actionnaires. Par exemple, Air Liquide attribue une action gratuite tous les deux ans environ et procède régulièrement à des rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Si les prix de vente d'Air Liquide sont indexés sur le prix des matières premières utilisées, le groupe supporte en revanche le coût du transport. - La baisse du dollar face à l'euro affecte le chiffre d'affaires et les résultats du groupe. - L'agence de notation Moody's a abaissé sa perspective sur la notation d'Air Liquide de "stable" à "négative" après l'acquisition par le groupe français de gaz industriels de la société allemande d'ingénierie Lurgi.

Comment suivre la valeur

Air Liquide est souvent considérée comme une valeur "de père de famille" (valeur refuge), qui fédère 360 000 actionnaires, et présente des fondamentaux de qualité, avec une croissance régulière et durable du chiffre d'affaires et des résultats. Le groupe est toutefois sensible à l'évolution de ses principaux débouchés. L'évolution du prix du pétrole est également à suivre dans la mesure où il impacte le coût du transport.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

L'UIC prévoit une baisse de la production chimique française similaire à celle de 2008 pour l'année 2009. Trois facteurs fragilisent les groupes chimiques européens. Une partie conséquente de leur clientèle (environ 20% des facturations), provient du secteur automobile, alors que ce dernier traverse une très grave crise. De plus, les acteurs de l'industrie sont fortement interdépendants. Les difficultés de certains groupes se répercutent donc inexorablement sur les autres. Selon certains experts, entre 20% et 60% des revenus sont issus de relations commerciales entre les acteurs du secteur. Enfin, l'endettement très lourd de certaines entreprises devrait les fragiliser alors qu'elles doivent supporter le coût financier de la mise en place du règlement européen Reach, concernant les substances dangereuses. Néanmoins l'évolution positive pour ces acteurs est la baisse du prix des matières premières qui tend à réduire leur facture énergétique.