BNP Paribas : l'AG de Fortis dans l'impasse

28/04/2009 - 12:38 - Boursier.com

La nouvelle assemblée générale de Fortis, qui a démarré ce matin à 10h30 en vue de se prononcer sur le plan d'adossement à BNP Paribas, est au moins...

La nouvelle assemblée générale de Fortis, qui a démarré ce matin à 10h30 en vue de se prononcer sur le plan d'adossement à BNP Paribas, est au moins aussi houleuse que celle qui avait repoussé une première fois le projet en février dernier. Depuis 5 minutes, les actionnaires sont debout face aux dirigeants, à la requête de Maître Modrikamen, réclamant le droit de se prononcer sur l'opportunité de laisser voter Fortis Holding qui faisait débat depuis plusieurs semaines. Le président de Mey a été chahuté aux cris de "démission". L'avocat a invité les actionnaires à entourer le podium sur lequel se trouvent les dirigeants. Après plusieurs minutes de flottement, le service d'ordre est monté sur le podium après que quelques programmes et documents eurent volé sur les dirigeants. Maître Modrikamen est monté sur le podium pour calmer les ardeurs de ses partisans qui ont continué à scander "démission", alors que certains, à 11h44, refusent toujours de retourner s'assoir. Le Président de Mey a longuement discuté avec les autres dirigeants et d'autres intervenants depuis quelques minutes pour savoir la suite qui sera donnée à la réunion. "Je suggère que nous prenions une pause de quelques minutes", a-t-il fini par lancer à 11h50, ajournant la réunion pour "5 minutes". Les dirigeants sont finalement revenus peu après 12h20, en réclamant à l'auditoire de s'assoir une fois de plus. "On a entendu que vous souhaitiez que nous démissionnions", a repris le président de Mey, qui a estimé que l'assemblée est en mesure de procéder au vote "dans sa composition actuelle", après les décisions de justice rendues, dont la dernière ce matin. "Il n'y a pas lieu de soumettre cette question au vote de l'assemblée", a-t-il ajouté en évoquant l'opportunité de laisser participer les actions qui avaient été acquises postérieurement au 14 octobre. "En cas de contestation, vous êtes libres d'introduire un recours devant les tribunaux", a poursuivi le président, promettant d'acter la contestation dans le procès-verbal d'assemblée. Les cris de "démission" fusent toujours dans la salle, mais la séance des questions a repris péniblement ses droits à 12h30. Maître Modrikamen s'est retranché derrière le droit belge des sociétés pour demander à nouveau un vote sur cette question, et a appelé les actionnaires à se lever derechef pour prouver leur volonté de procéder à ce vote. Le président de Mey a répliqué en indiquant qu'il ne partageait pas l'analyse de l'avocat sur le fond et qu'en cas de contestation, un recours devait être introduit devant les tribunaux. Le bras de fer se poursuit...Il est déjà 12h37.



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