Très décrié depuis l'affaire Kerviel, le président de la Societe Generale vient d'annoncer sa démission ! Dans un entretien publié ce matin par 'Le Figaro', Daniel Bouton affirme qu'il va quitter ses fonctions de président du Conseil d'administration, afin de "protéger la banque" ..."J'ai en effet remis ma démission. Le conseil d'administration élira le 6 mai prochain un nouveau président", déclare-t-il, en précisant qu'il quittera le groupe avec "zéro" indemnité de départ.
Daniel Bouton, qui avait déjà cédé la direction générale de la Société Générale, après les pertes de 5 MdsE du trader Jérôme Kerviel, révélées début 2008, explique qu'il est "devenu la cible d'attaques incessantes qui finissent par nuire à cette entreprise à laquelle je suis très attaché".
Au sujet de sa gestion ces dernières années, M. Bouton reconnaît que "comme tout dirigeant, j'ai certainement commis des erreurs et j'ai pu être maladroit (...) Mais les critiques dont je suis la cible me sont devenues insupportables, et il faut pour la banque ramener la sérénité. Si mon départ peut y contribuer, tant mieux".
La polémique autour de la gestion et des contrôles internes à la Société Générale s'est rallumée depuis lundi, lorsque 'Libération' a écrit que la banque pourrait encore perdre 5 MdsE dans ses activités de gestion d'actifs. Des informations démenties par la "SocGen"...
Dans un communiqué diffusé avant 8h00 ce matin, la banque publie un message de son président, qui précise que ses fonctions prendront fin dès le 6 mai, date à laquelle le conseil élira un nouveau président. "La Société Générale a connu sous ma direction dix années de croissance forte et harmonieuse pour les clients, les salariés et les actionnaires au 1er rang desquels les salariés, avec un bon équilibre entre les activités de banque de détail en France et à l'étranger et une banque de financement et d'investissement de grande qualité", indique-t-il dans son message. Daniel Bouton, qui avait déjà proposé sa démission, refusée par son conseil, lors de l'affaire Kerviel, explique que "les attaques répétées" qui le "visent personnellement" depuis 15 mois l'affectent, "mais surtout elles risquent de nuire à une banque de 163.000 personnes". "Dans la tempête financière et économique actuelle, il faut privilégier l'unité. Il vaut mieux que je me retire fier d'avoir dirigé une entreprise magnifique", a-t-il indiqué.
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