Selon une enquête de la Banque de France, la distribution du crédit s'est resserrée au 1er trimestre 2009 pour les entreprises et les administrations locales. En revanche, les allocations de crédits aux ménages sont stables pour les crédits à la consommation et les crédits immobiliers.
Pour le crédit au entreprises, la Banque de France note un resserrement limité des critères d'octroi au 1er trimestre 2009 face à une demande perçue en repli modéré par les deux tiers des banques. Pour le 2e trimestre, les établissements bancaires prévoient une nouvelle atténuation de la baisse de la demande.
L'analyse détaillée montre qu'au premier trimestre, environ un quart des banques ont durci leurs critères d'attribution de crédits aux entreprises, soit une proportion bien moindre qu'au cours des quatre trimestres précédents.
Dans le prolongement de la tendance observée depuis le second semestre 2008, ce durcissement a davantage concerné les PME que les grandes entreprises. Au deuxième trimestre, les établissements de crédit sont peu nombreux à prévoir de resserrer encore leurs conditions d'octroi, notamment en ce qui concerne les grandes entreprises.
Selon les banques, le resserrement des critères d'octroi des crédits aux entreprises a tenu pour l'essentiel à la dégradation des perspectives économiques, tant générales que sectorielles. En revanche, elles mettent en avant l'amélioration de leurs conditions de refinancement et de leur situation de liquidité pour expliquer leur modération dans le durcissement de leur politique d'offre.
Le resserrement des conditions d'attribution des crédits ou lignes de crédit s'est traduit essentiellement par une nouvelle augmentation des marges sur les prêts les plus risqués et par des exigences accrues en matière de garanties.
L'augmentation des marges sur les prêts présentant un risque moyen s'est poursuivie dans les mêmes proportions qu'au trimestre précédent tandis que les exigences portant sur le montant ou la durée des lignes de crédit ont été un peu moins strictement appliquées.
En ligne avec les prévisions formulées lors de l'enquête précédente, les banques sont moins nombreuses à faire état d'une baisse de la demande de crédits des entreprises. Le recul de la demande, à nouveau jugé plus prononcé du côté des PME que de la part des grandes entreprises, est principalement attribué à de moindres besoins de financement de l'investissement et au ralentissement des opérations de fusion/acquisition
Pour le deuxième trimestre, les banques s'attendent à une nouvelle baisse de la demande, mais d'ampleur beaucoup plus modérée.
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