CAPGEMINI : chiffre d'affaires stable au premier trimestre

30/04/2009 - 08:11 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé au premier trimestre 2009 un chiffre d'affaires consolidé de 2,205 milliards d'euros, en croissance de 0,9% par rapport au 1er trimestre 2008 (-0,3% à taux et périmètre constants). L'infogérance progresse de 1,1% et l'intégration de systèmes de 0,4% tandis que Sogeti est en légère décroissance (-0,7%) et que l'activité conseil décroît de 9,8%. L'ensemble Royaume-Uni/Irlande réalise une bonne performance (+7,0%) tandis que la France et le Benelux enregistrent une légère décroissance de leur chiffre d'affaires (respectivement -0,8% et -0,6%). La région Amérique du Nord affiche quant à elle un chiffre d'affaires en baisse de 6,9%. Les prises de commandes enregistrées au premier trimestre 2009 (hors la société BAS BV récemment acquise) s'élèvent à 2,221 milliards d'euros à comparer à 2 172 milliards d'euros au premier trimestre 2008 (à taux de change et périmètre comparables). "Ces résultats - en ligne avec ce qui était attendu - confortent la confiance du groupe dans les prévisions qu'il avait faites pour le 1er semestre 2009, à savoir un chiffre d'affaires en légère décroissance (environ 2% à taux de change et périmètre constants) et un taux de marge opérationnelle qui devrait rester supérieur à 6,5%(contre 7,6% au 1er semestre 2008)", a commenté la SSII. Au cours de son Assemblée Générale qui se tient ce jour, Cap Gemini proposera à ses actionnaires d'approuver la distribution d'un dividende de 1 euro par action et de nommer deux nouveaux administrateurs: Bernard Liautaud, General Partner de Balderton Capital Management et co-fondateur de Business Objects, et Pierre Pringuet, Directeur Général du Groupe Pernod-Ricard.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Le groupe, qui a pris le nom de Capgemini le 15 avril 2004, est aujourd'hui l'un des leaders mondiaux du conseil en management et des services informatiques. Présent dans plus de 30 pays, Capgemini propose à ses clients une gamme complète de prestations organisées autour de quatre métiers : le conseil en management, l'intégration de systèmes et applications informatiques, l'infogérance et les services informatiques de proximité. Le groupe a pris le contrôle de Ernst & Young Consulting en 2000, de Transiciel en 2003 et de Kanbay en 2006.

Les points forts de la valeur

- Le rachat de l'indien Kanbay a permis à Capgemini de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents européens dans le domaine de l'offshore. Grâce à cette opération, le groupe a renforcé ses effectifs dans les pays à bas coûts. - La montée en puissance de l'activité Infogérance aux revenus récurrents devrait protéger Capgemini des retournements de cycle. - En Europe, le groupe bénéficie d'une exposition plus diversifiée que ses pairs tant en termes de métiers que géographiques.

Les points faibles de la valeur

- L'activité d'Infogérance monte certes en puissance, mais sa rentabilité n'est pas encore à la hauteur. - La faiblesse de livre sterling par rapport à l'euro pourrait impacter ses résultats car le groupe réalise environ un quart de ses ventes outre-Manche.

Comment suivre la valeur

- Comme toute SSII, les budgets informatiques consacrés par les entreprises, l'effectif et les taux d'intercontrats sont des indicateurs importants. - Capgemini a procédé fin 2006 à l'acquisition de la société indienne Kanbay aux Etats-Unis. Si cette société est indienne de par ses effectifs, elle est surtout américaine par son chiffre d'affaires. Ce rachat augmente donc son exposition à la conjoncture américaine. - Dans un contexte de pénurie d'informaticiens, l'inflation salariale est à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec Informatique, l'organisme professionnel des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil, qui avait tablé fin 2008 sur une croissance comprise entre 2% et 4% du marché pour le premier semestre 2009, pourrait revoir ses prévisions à la baisse. Compte tenu du manque de visibilité, il ne peut établir de prévision annuelle pour le marché français. Il en est de même pour les entreprises. Capgemini, qui anticipe jusqu'à 2% de recul de son activité au premier semestre 2009, ne peut fournir d'objectif pour le reste de l'année. Selon Syntec Informatique, l'"offshore" représente environ 4% des services informatiques consommés en France, soit plus de 1 milliard d'euros à fin 2008. Après la crise, cette pratique devrait se renforcer. L'Inde capte environ 40% de ce montant. Le reste est effectué au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Europe de l'Est. La sous-traitance indienne s'opère essentiellement via des SSII occidentales présentes dans ces pays (comme Capgemini, Accenture, ou Atos Origin) et par des " pure players " indiens tels que Tata Consultancy Services ou Infosys Technologies.