GDF SUEZ : premier trimestre solide, objectif confirmé, le titre monte

04/05/2009 - 14:53 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez progresse de 3,85% à 28,35 euros, soutenu par des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et la confirmation de son objectif d'Ebitda pour l'ensemble de l'exercice. Au premier trimestre 2009, le chiffre d'affaires de l'énergéticien s'est élevé à 25,6 milliards d'euros en progression de 11,7 % et en croissance organique de 10 %. Son Ebitda affiche une hausse de 14,7% (+12,6% en organique) à 5,3 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 24,237 milliards et un Ebitda de 4,788 milliards. "Ces progressions témoignent de l'équilibre du modèle de développement, des métiers et des implantations géographiques du groupe", a commenté GDF Suez. "Elles illustrent sa robustesse pour faire face à la crise actuelle", a-t-il ajouté. Néanmoins, le groupe a souligné que cette croissance de l'Ebitda intégrait des éléments non-récurrents spécifiques au premier trimestre non-extrapolables à l'ensemble de l'année 2009. [-73]· cet égard, GDF Suez a notamment évoqué la "forte variation des prix des produits pétroliers qui n'a encore affecté que modérément les activités d'exploration et de production est intervenue dans le contexte d'un hiver froid en Europe générant des opportunités d'arbitrage pour le groupe". Par ailleurs, le groupe est parvenu à réduire légèrement sa dette à 27,8 milliards d'euros fin mars contre 28,9 milliards au 31 décembre 2008. Enfin, "en dépit d'une conjoncture économique et de prix de l'énergie déprimés, GDF Suez a confirmé son objectif d'un Ebitda 2009 en croissance par rapport à celui de 2008".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.

Activité de la société

GDF Suez est issue de la fusion réalisée le 22 juillet 2008, après deux ans et demi de longues fiançailles, entre Gaz de France et Suez. Le groupe présidé par Gérard Mestrallet, secondé par Jean-François Cirelli, constitue le leader européen dans le secteur de l'électricité et du gaz en termes de chiffre d'affaires : 74,3 milliards d'euros en 2007, contre 69 milliards pour E.ON et 60 milliards pour EDF. Le groupe compte 196 500 collaborateurs. Coté à Bruxelles, Luxembourg et Paris, GDF SUEZ est représenté dans les principaux indices internationaux : CAC 40, BEL 20, DJ Stoxx 50, DJ Euro Stoxx 50, Euronext 100, FTSE Eurotop 100, MSCI Europe et ASPI Eurozone.L'Etat français est le premier actionnaire du groupe avec 35,7% du capital devant le Groupe Bruxelles Lambert (5,3% du capital).La capitalisation boursière de GDF Suez au moment de sa première cotation (96 milliards d'euros) lui garantissait la deuxième place du CAC 40 derrière Total mais devant EDF.

Les points forts de la valeur

-GDF Suez bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - Selon les investisseurs, le groupe incarne une stratégie énergétique gagnante bâtie sur la convergence du gaz et de l'électricité. - La fusion devrait permettre à la société dé dégager à terme 1 milliard d'euros d'économie par an. -La fusion permet à GDF Suez de prendre du poids dans certains grands indices boursiers, ce qui entraîne l'achat du titre par les fonds dont la gestion réplique la composition de ces indices. -Un ambitieux programme d'investissement -10 milliards d'euros par an- afin d'atteindre les 100 gigawatts se capacités électriques installées.

Les points faibles de la valeur

-Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est pour l'instant toujours régulée et dépend des décisions de l'Etat. Or, le groupe achète la vaste majorité du gaz qu'il vend et toute hausse de ses coûts d'approvisionnement non répercutée dans ses prix de vente ampute ses profits. Et, le prix du gaz est indexé sur le prix du pétrole.

Comment suivre la valeur

- Pour les analystes, le nouvel ensemble GDF-Suez offre une action intéressante. GDF-Suez combine en effet une croissance à deux chiffres des résultats, des multiples inférieurs à ceux du secteur, un faible taux d'endettement et un Ebitda qui s'appuie à près d'un tiers sur des activités réglementées et donc peu risquées. - La perspective que les tarifs réglementés du gaz deviennent inférieurs aux prix du marché effraie régulièrement les investisseurs. Les hausses de prix du gaz décidées par l'Etat sont donc à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

L'industrie nucléaire française est dominée depuis une cinquantaine d'années par EDF. Ce dernier est le premier exploitant de centrales au monde avec 58 réacteurs en exploitation. Il a obtenu la construction à partir de 2012, du deuxième EPR français, le réacteur de troisième génération fabriqué par Areva. Son objectif est d'être le leader de la relance du nucléaire dans le monde. En Grande-Bretagne, le rachat de British Energy lui a permis de devancer ses concurrents, les allemands E.ON et RWE (Allemagne) et GDF Suez. Aux Etats-Unis, il a repris la moitié des activités nucléaires de Constellation Energy. Néanmoins le marché s'ouvre peu à peu à de nouveaux acteurs. GDF Suez est également passé à l'offensive sur le marché britannique en s'alliant à l'opérateur espagnol Iberdrola afin de participer au développement de nouvelles centrales nucléaires. Quant à Total, dernier arrivé dans ce domaine, il vise à faire à terme du nucléaire un de ses coeurs de métier.