(AOF) - Les titres Suez et Gaz de France s'enfoncent de respectivement 1,10% à 36,08 euros et 1,60% à 32,65 euros. La Cour d'Appel de Paris a confirmé dans la nuit la décision prise mardi après-midi, par le juge des référés, de reporter le conseil d'administration de GDF qui devait discuter mercredi des modalités définitive de la fusion avec Suez. La justice a ainsi validé la demande du comité d'entreprise européen, c'est-à-dire des syndicats, qui soulignaient le manque d'information du personnel sur le projet de rapprochement. Cette décision repousse la fusion entre les deux groupes à 2007, au moins. Bien que les présidents de GDF et de Suez aient affirmé leur volonté de maintenir le projet, la fusion ne pourra avoir lieu avant la fin de l'année comme prévu initialement. En effet, la poursuite de la procédure d'information du comité d'entreprise européen, ordonnée par la justice, empêche de respecter les délais imposés par l'Autorité des Marchés Financiers afin qu'elle examine le traité de fusion des deux entreprises. De plus, pour convoquer son assemblée générale, GDF devra attendre la publication des comptes annuels de l'exercice 2006. l'assemblée devrait avoir lieu en mars, en pleine campagne présidentielle. Les enjeux politiques risquent de faire capoter le projet ou du moins de le rendre encore plus difficile. Un broker parisien évoque d'ailleurs un pourcentage de chance de l'ordre de 50% seulement pour que la fusion ait lieu au début de l'année 2007. Les titres des deux groupes ont chuté hier juste après la décision du tribunal de grande instance. Et la baisse se poursuit aujourd'hui. Depuis l'annonce du projet en février dernier, les investisseurs avaient intégré dans les cours les synergies attendues du nouveau groupe fusionné. Les titres Suez et Gaz de France ont valu jusqu'à 37,20 euros mardi pour le premier, et 33,92 euros lundi pour le second. Le 24 février, veille de l'annonce du projet de fusion, ils cotaient respectivement 33,89 euros et 29,80 euros. (D.B.)