TOTAL : nouvelle découverte sur un permis en République du Congo

06/05/2009 - 13:35 - Option Finance

(AOF) - Total a annoncé les résultats positifs du puits Moho Nord Marine-4 (MHNM-4), situé à environ 75 kilomètres au large des côtes de la République du Congo par 1 078 mètres de profondeur dans la partie Nord du permis Moho-Bilondo. La découverte fait suite à celles des puits Moho Nord Marine-1 et 2 en 2007 et à la délinéation positive du puits Moho Nord Marine-3 (MHNM-3) en 2008. Ces découvertes renforcent la confiance de Total dans l'émergence d'un pôle de développement dans la partie Nord du permis Moho-Bilondo, a indiqué le groupe dans un communiqué. La phase 1 du développement de la partie Sud de Moho-Bilondo, dont la production a démarré en avril 2008, se poursuit actuellement par la réalisation des forages qui permettront d'atteindre le plateau de 90 000 barils équivalent pétrole par jour en 2010. Ce développement comprend quatorze puits sous-marins connectés à une unité de production flottante (FPU-Floating Production Unit). L'huile est évacuée vers le terminal onshore de Djéno. Total E&P Congo détient un intérêt de 53,5% dans le permis, aux côtés de Chevron Overseas Congo Ltd. (31,5%) et de la Société Nationale des Pétroles du Congo (15%). Total est le premier opérateur pétrolier du pays, représentant un peu plus de 50% de la production nationale.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Total est l'une des toutes premières compagnies pétrolières et gazières internationales. Ses activités s'exercent dans plus de 100 pays et couvrent toute la chaîne de l'industrie pétrolière, depuis l'amont (exploration, développement et production de pétrole et de gaz), jusqu'à l'aval (raffinage et distribution des produits pétroliers et commerce international de pétrole brut et de produits). Le quart du chiffre d'affaires du groupe est réalisé en France. Christophe de Margerie a remplacé Thierry Desmarest à la tête du groupe dès le 14 février 2007.

Les points forts de la valeur

- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. Total est la seule major à publier ses comptes en euros. - Par rapport aux trois plus importantes sociétés du secteur Exxon, BP, Royal Dutch, la société souffre d'un manque de taille et de diversification géographique. - Le secteur amont de l'exploration-production n'a pas affiché de bons résultats courant 2006, réalisant de faibles marges. Il faudra sûrement attendre l'horizon 2008 pour que le niveau de la production repasse au dessus de celui de 2004. Total anticipe une production en croissance de 4% par an pour 2006/2010.

Comment suivre la valeur

- Le cours du titre fluctue en fonction de l'évolution à moyen terme du prix du baril de pétrole et du gaz. En effet, d'une manière générale, les perspectives du secteur pétrolier, tant en amont (exploration et production) qu'en aval (raffinage et distribution), dépendent de l'évolution du cours moyen du pétrole brut. - Les tensions géopolitiques susceptibles d'entraîner des perturbations de la production, ou encore le niveau des réserves stratégiques détenues par les pays consommateurs sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les experts révisent les uns après les autres leurs prévisions de consommation mondiale de pétrole. L'AIE considère désormais que cette consommation devrait baisser de 980000 barils par jour en 2009. Pour le Département américain de l'énergie, ce chiffre s'établit à 1,2 million. Pour l'OPEP, ce recul ne sera plus de 180000 barils par jour mais de 580000 barils. Il faudrait remonter à 1982 pour arriver à un recul aussi élevé de la demande. Celle-ci reflète la forte récession qui s'est emparée des grandes économies mondiales et le ralentissement marqué dans les pays émergents. Ces tendances vont fortement infléchir le prix du pétrole et la rentabilité de certains investissements. De plus en plus de projets d'exploration-production sont désormais reportés ou annulés. Les spécialistes s'accordent à penser que le prix du baril de pétrole devrait rester aux environs de 40 dollars sur l'année 2009.