Le siège du PDG de France Telecom, Didier Lombard, ne sera pas libre avant 2011. Mais déjà, son successeur potentiel paraît désigné par l'Etat... qui possède encore 26,7% du capital de l'opérateur téléphonique. En effet, hier soir, Stéphane Richard, l'actuel directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a confirmé qu'il serait bientôt nommé directeur général délégué de France Télécom, à partir du 1er janvier 2010. A ce poste, il sera de facto le no2 du groupe, dont il serait en charge de la stratégie internationale, selon le quotidien 'Les Echos', qui a révélé cette affaire. Mais sa mission finale serait bien de prendre la succession de Didier Lombard, dont le mandat prend fin en 2011, écrit le quotidien économique.
L'Etat, soucieux d'éviter toute polémique, entend toutefois demander, dès le 13 mai, l'avis de la Commission de déontologie sur cette nomination. Le pouvoir tente ainsi d'éviter le tollé qui a suivi l'arrivée de François Pérol, proche de Nicolas Sarkozy, à la tête du groupe bancaire Ecureuil-Banques Populaires. Depuis deux ans, le nom de Stéphane Richard, lui aussi proche du président, a été évoqué à de nombreuses reprises, pour la direction de la SNCF, de la RATP, de la Poste, de GDF Suez puis plus récemment d'EDF. Il n'est pas garanti que son arrivée chez France Télécom se fasse en douceur en interne : la direction du groupe est en effet un bastion de "X-Télécoms", alors que Stéphane Richard est un énarque, qui a dirigé le pôle immobilier de la Générale des Eaux (l'ex-Vivendi), vendu et devenu depuis Nexity. Il n'est toutefois pas totalement étranger au secteur des télécoms, ayant été administrateur de France Télécom pendant 5 ans. Si son arrivée est confirmée en tant que DG délégué en charge de l'international, il aura près de deux ans pour prouver ses capacités à prendre les rênes de l'entreprise.
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