AXA : les ventes trimestrielles reculent de 2%

07/05/2009 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Axa a présenté un chiffre d'affaires de 27,59 milliards d'euros, en recul de 2% au titre du premier trimestre. En base comparable, le chiffre d'affaires recule de 5%. Les ventes marquent un recul de 7% en vie-épargne-retraite à 16,45 milliards d'euros, mais affichent une bonne résistance dans l'activité dommages, avec une progression de 1% à 9,11 milliards d'euros. La gestion d'actifs, en revanche, plonge de 34% à 762 millions, particulièrement affectée par la baisse des encours. En assurance-vie, la collecte nette est restée positive, à 3,3 milliards d'euros. "Nous anticipons un environnement encore difficile au cours de l'année 2009, mais nous restons convaincus qu'Axa dispose du modèle opérationnel, de la flexibilité et de la solidité de bilan nécessaires pour faire face au contexte actuel de récession globale", affirme le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Axa est l'un des premiers groupes mondiaux d'assurance et le premier assureur français. Aujourd'hui, Axa ambitionne une place de leader mondial dans le domaine de la protection financière et de l'accumulation de patrimoine. Le groupe met l'accent sur les métiers de l'assurance vie (65% de l'activité), de l'assurance dommages (31%) et de la gestion d'actifs (4% du chiffre d'affaires mais plus de 10% des résultats). Avec l'acquisition de Winterthur en 2006, l'assureur a équilibré son profil géographique. La France représente maintenant 22% de l'activité contre 27% auparavant, les Etats-Unis 16%, le Royaume-Uni 15%, l'Allemagne 11% et l'Asie 9%, où il a intensifié son développement en 2007. Axa compte 51,5 millions de clients, 110 347 collaborateurs, et 400 000 actionnaires.

Les points forts de la valeur

- La croissance économique et le vieillissement de la population font des métiers liés à l'épargne des activités en croissance structurelle. - Axa profite des mesures prises pour adapter ses activités et réduire ses coûts. - La qualité du management est reconnue par la communauté financière, qui apprécie également la transparence de la communication financière. Le contrôle du risque a rarement été pris en défaut et le management est concentré sur les bons indicateurs. - Conformément au programme d'entreprise "Ambition 2012", présenté fin octobre 2005, l'assureur entend doubler de taille d'ici 2012 avec des bénéfices multipliés par trois. Le chiffre d'affaires passerait ainsi à près de 145 milliards d'euros, et le résultat opérationnel à plus de 8 milliards d'euros, un engagement fort de croissance rentable.

Les points faibles de la valeur

- Des retards ne sont pas à exclure au sein du programme "Ambition 2012" - La contribution prédominante de l'Assurance Vie (près de 60 % du résultat opérationnel) et de la gestion d'actifs rend la valeur fortement exposée à l'évolution des marchés financiers. - L'intensité concurrentielle est élevée (banques, gestionnaires d'actifs, conseillers de patrimoine...) - Le groupe reste très exposé aux grandes variables macro-économiques globales. La hausse de l'inflation et le ralentissement économique n'est donc pas à prendre à la légère.

Comment suivre la valeur

- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie. - Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), industrielles (type usine AZF de Toulouse), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Face à la crise financière, qui a détérioré leurs comptes, les assureurs se regroupent. La faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 a amputé les fonds propres de la Matmut de 2%. Quant à la Macif, sa perte indirecte suite à la faillite de Lehman Brothers, était de 2,2 millions d'euros en 2008. Les deux mutuelles se sont jointes à la Maif pour créer une société de groupe d'assurance mutuelle (SGAM ) qui devrait être opérationnelle avant la fin de l'année 2009. Leur objectif est de mettre leurs moyens en commun pour certaines activités de façon à optimiser la gestion de leurs coûts. Avec 10 millions de sociétaires, le nouvel ensemble représentera le deuxième pôle mutualiste français (avec 9,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires), derrière Covéa. Cette SGAM regroupe la GMF, MAAF et MMA (avec 10 millions de sociétaires, 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires). Le nouvel ensemble sera le quatrième intervenant français en assurance dommages (part de marché de 11,7%) et le leader en assurance auto pour les particuliers (avec 22,4% de part de marché). Cette activité représente le métier phare des trois mutuelles.