HSBC se dit "bien positionnée", annonce des résultats en hausse

11/05/2009 - 11:29 - Option Finance

(AOF) - HSBC s'est dit "bien positionnée" dans l'environnement actuel, que la banque qualifie de "très incertain". L'établissement a précisé que les bénéfices du premier trimestre 2009 sont "bien plus élevés" que l'année dernière sur la même période. Ces résultats ont été favorisés par des chiffres record dans ses activités de banque d'investissement et par des gains réalisés sur la valeur de sa dette. La banque a précisé que ses bénéfices avant impôts seraient moins élevés, mais "largement supérieurs" à ceux du quatrième trimestre 2008. Les provisions pour risques de crédit ont quant à elles atteint un niveau supérieur à celui du premier trimestre 2008, mais sont restées inférieures à celui du quatrième trimestre. Le président Stephen Green a déclaré : "Nous pouvons dire avec certitude que l'industrie bancaire entre dans une période de profond changement." "Il y a un consensus largement répandu parmi les autorités de régulation selon lequel la supervision et la régulation devront être améliorés pour nous protéger d'une répétition de la crise actuelle", a-t-il ajouté.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

HSBC, pour HongKong & Shangai Banking Corporation, a été créée en 1865 pour financer les échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe. Aujourd'hui, basée à Londres, HSBC Holdings est la deuxième banque mondiale (par la capitalisation boursière). Ses activités se répartissent entre les services financiers aux particuliers, la banque commerciale, la banque de financement et d'investissement, la banque privée et le crédit à la consommation. A l'international, HSBC Holdings intervient principalement aux Etats-Unis, en Europe, à Hong-Kong et dans le reste de l'Asie-Pacifique. Le groupe compte 9600 bureaux répartis dans 76 pays.

Les points forts de la valeur

- Le groupe dispose d'importants fonds propres et d'une structure financière saine. - Depuis l'entrée d'HSBC sur le marché du crédit à la consommation, les activités du groupe sont bien réparties entre services aux entreprises et aux particuliers. - HSBC est mieux positionnée que ses concurrentes européennes sur les marchés émergents à fort potentiel de croissance (Mexique, Brésil, Chine et Inde). - La forte implantation d'HSBC en Asie la met plus à l'abri des difficultés du secteur financier occidental que ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- La baisse du dollar, dans lequel sont libellés les dividendes, a un impact négatif sur le cours de l'action et ne profite pas aux actionnaires britanniques d'HSBC. - Le risque d'un ralentissement de l'économie américaine pèse sur le résultat du groupe étant donné les créances douteuses détenues par la banque sur ce marché. - Bien que les marchés émergents, en particulier en Asie, continuent de soutenir la banque britannique, la crise du "subprime" a détérioré les performances du groupe.

Comment suivre la valeur

Les indicateurs qui relatent l'état de santé des économies asiatiques ou d'Amérique Latine sont à suivre de près. Par ailleurs, en tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Du fait de son positionnement sur la banque d'investissement, le groupe est dépendant de l'évolution des marchés financiers. Enfin, au titre de son activité de banque de détail, HSBC Holdings est sensible à la fois au niveau d'épargne et au niveau de consommation des ménages. En raison de la crise actuelle du crédit, le titre est plus sensible aux variations des grandes valeurs financières.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon le BCG, la crise va amener les banques à profondément changer leur modèle. Il deviendra nécessaire pour elles de se concentrer sur leurs clients, et non plus sur leurs produits. Les changements devraient notamment porter sur la taille de leur portefeuille d'activités, leur modèle de gouvernance, leur stratégie opérationnelle. En France, la fusion entre les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires, les deux maisons mères de Natixis, va donner naissance à la deuxième banque française. Cette opération intervient alors que les deux établissements ont enregistré de mauvaises performances en 2008. Les Caisses d'Epargne ont enregistré leur première perte historique (2 milliards d'euros) tandis que les Banques Populaires ont pâti de leur première perte depuis la Seconde Guerre mondiale. L'Etat, qui pourrait en détenir jusqu'à 20%, va injecter 5 milliards d'euros dans le nouvel ensemble. La nomination à sa tête de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, a suscité une polémique, en soulignant l'irruption de l'Etat dans la gouvernance.