EADS a publié à 7h00 ce matin un chiffre d'affaires du 1er trimestre de 8,46 Milliards d'Euros, en baisse de 14% en glissement annuel, inférieur aux 9,6 MdsE anticipés par les analystes. L'EBIT atteint 232 ME, en retrait de 70%, là encore inférieur aux projections du consensus, établi à 420 ME. Le bénéfice net limite son repli à 40%, soit 170 ME, tandis que le groupe indique que ses frais de recherche et développement n'ont pas pâti de la situation puisqu'ils sont en hausse de 5%. Côté commandes, le carnet global croît de 3% à 412,63 MdsE, malgré des prises de commandes réduites comme peau de chagrin à 9,3 MdsE contre 39,3 MdsE lors du 1er trimestre 2008. La trésorerie nette de l'entreprise, quoiqu'en baisse de 5%, reste robuste à 8,74 MdsE.
"Le premier trimestre 2009 confirme les tendances décrites au début de l'année", explique le management, qui continue à fonder son analyse sur un carnet de commandes bénéficiant toujours d'un niveau de surréservations pour les prochaines années. "Toutefois, ce carnet de commandes et ces surréservations sont fragilisés par la détérioration du contexte macroéconomique et des indicateurs de trafic. C'est pourquoi EADS suit de manière continue le marché, ses clients et ses sous-traitants tout en poursuivant la mise à jour régulière de son plan d'activité. Au delà du carnet de commandes commercial, la solidité du carnet de commandes des activités de défense et institutionnelles procure un certain niveau de protection et de stabilité", selon l'entreprise.
En chiffres, cela se traduit par une année plus difficile pour Airbus, qui pense pouvoir enregistrer jusqu'à 300 nouvelles commandes brutes en 2009 "même si cette prévision sera difficile à réaliser dans l'environnement commercial actuel". Sur la base d'une hypothèse de livraisons stable et d'un taux de change e 1 Euro pour 1,39 Dollar, le chiffre d'affaires d'EADS devrait globalement être en ligne avec celui de 2008. Selon ces hypothèses, l'EBIT avant exceptionnels devrait baisser en 2009, mais rester significativement positif, "soutenu par une solide performance opérationnelle". EADS prévient également que la révision des plans industriels pour terminer le programme A400M pourrait générer une "charge substantielle" au premier semestre 2009, pénalisante pour l'EBIT. Le flux de trésorerie disponible en 2009 pâtira de la diminution des avances reçues de clients chez Airbus et à l'augmentation des stocks au quatrième trimestre 2009, reflétant la baisse des taux de production des monocouloirs. La consommation des provisions constituées ces dernières années pèsera également sur le flux de trésorerie. A ce jour, compte tenu du niveau de visibilité actuel, EADS ne prévoit pas de dépenser plus d'environ 1,5 MdE de flux de trésorerie disponible après financements clients en 2009, hors tout impact négatif éventuel du programme A400M.
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