CGG VERITAS baisse de 26% du résultat net au premier trimestre

14/05/2009 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a réalisé au premier trimestre 2009 un résultat net en repli de 26% à 71 millions de dollars. Le résultat opérationnel s'est établi à 131 millions de dollars, en baisse de 29% pour un chiffre d'affaires de 851 millions de dollars, en recul de 2%. Le taux de marge opérationnelle du groupe est de 15%. Le taux de marge nette est de 8%. "Le carnet de commandes est de 1,4 milliard de dollars au 1er mai 2009, en baisse séquentielle de 25% en raison d'une réduction générale de la demande et des reports d'engagements de nos clients", a indiqué la société de services pétroliers. Le groupe a accéléré ses mesures d'adaptation aux conditions du marché 2009. Il a annoncé un programme intensif de réduction des coûts sur toutes les activités. Le retrait du marché de 3 navires 3D et d'un navire 2D est planifié sur cette année, une gestion rigoureuse des investissements focalisée sur la génération d'un bon niveau de cash flow libre et le maintien des dépenses de R&D, consacrées principalement aux technologies de haut de gamme. Robert Brunck, Président Directeur Général de CGGVeritas, a déclaré : "à court terme, nous nous attendons à l'effet saisonnier habituel du second trimestre. Sur le reste de l'année, la visibilité demeurant faible, nous avons mis en oeuvre un plan important de réduction de nos coûts et d'ajustement de nos capacités opérationnelles afin de bien gérer ce nouveau contexte et d'atteindre notre objectif de génération d'un niveau satisfaisant de cash flow libre en 2009". "A plus long terme, je reste confiant dans les perspectives de notre industrie et dans la capacité de CGGVeritas à continuer de renforcer sa position de premier rang".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial. - Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique. - Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable. - Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth". -Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité. -Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les experts révisent les uns après les autres leurs prévisions de consommation mondiale de pétrole. L'AIE considère désormais que cette consommation devrait baisser de 980000 barils par jour en 2009. Pour le Département américain de l'énergie, ce chiffre s'établit à 1,2 million. Pour l'OPEP, ce recul ne sera plus de 180000 barils par jour mais de 580000 barils. Il faudrait remonter à 1982 pour arriver à un recul aussi élevé de la demande. Celle-ci reflète la forte récession qui s'est emparée des grandes économies mondiales et le ralentissement marqué dans les pays émergents. Ces tendances vont fortement infléchir le prix du pétrole et la rentabilité de certains investissements. De plus en plus de projets d'exploration-production sont désormais reportés ou annulés. Les spécialistes s'accordent à penser que le prix du baril de pétrole devrait rester aux environs de 40 dollars sur l'année 2009.