REXEL : chiffre d'affaires en baisse de 15,4% au premier trimestre

14/05/2009 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - Rexel a enregistré un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d'euros au premier trimestre, en recul de 15,4% en base comparable et à nombre de jours constant et en hausse de 11,7% en données publiées, résultant de la consolidation de Hagemeyer. Le groupe de distribution de matériel électrique a expliqué que ce résultat reflétait "une dégradation de la conjoncture sur tous les marchés". Le résultat net part du groupe s'établit à 0,9 millions d'euros contre 62,5 millions d'euros au premier trimestre 2008. En raison de la détérioration de la conjoncture au cours du premier trimestre, Rexel a indiqué qu'il renforçait son plan d'économies de 110 à 170 millions d'euros. "La priorité de la direction reste de protéger les marges, de continuer à dégager des flux de trésorerie importants et d'améliorer la structure financière, tout en saisissant les opportunités pour augmenter sa part de marché, en s'appuyant sur la position de leader mondial du groupe", a indiqué Rexel concernant ses perspectives.

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Activité de la société

Rexel est le numéro un mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique basse tension, essentiellement en direction des marchés de l'industriel, du tertiaire et du résidentiel. Le groupe est présent dans 34 pays. Numéro un en Amérique du Nord grâce à l'acquisition de GE Supply en 2006, Rexel détient également des positions fortes en Europe et notamment en France, où il est leader historique. En 2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 10,704 milliards d'euros, réparti entre l'Europe (47%), la zone Amériques (46%) et l'Asie-Pacifique (7%). En mars 2008, Rexel a finalisé le rachat d'Hagemeyer pour 3,1 milliards d'euros. Le français a cédé les activités de distribution de matériel électrique du groupe néerlandais en Irlande à EWL Electric Limited, conformément à la demande de la Commission Européenne. Rexel a également cédé à son compatriote Sonepar les opérations de Hagemeyer hors ACE en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Autriche, Suède et Suisse, ainsi que six agences en Allemagne.

Les points forts de la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer permet au groupe de renforcer son leadership mondial grâce à l'élargissement de sa présence européenne (48% des ventes). -Rexel réalise plus de 50% de ses ventes américaines dans l'industrie, une activité en croissance. -Rexel a une forte capacité à générer du cash flow.

Les points faibles de la valeur

-Le groupe réalise 35% de ses ventes en Amérique et se trouve par conséquent très exposé au ralentissement actuel des marchés de la construction. -Rexel est pénalisé par toute chute des cours du cuivre. En effet, les câbles représentent 15 à 20% des ventes du groupe et 55 à 60% de leur prix dépend du cuivre. -Rexel est une valeur cyclique.

Comment suivre la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer devrait créer d'importantes synergies, évaluées à 50 millions d'euros à l'horizon 2011. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon l'Insee, avec des prévisions d'investissements en hausse de 2% pour 2009, les biens d'équipement devraient résister grâce à l'aéronautique. Selon la FIM, la crise internationale aura des répercussions très importantes sur l'activité des industries mécaniques en 2009. Le retournement des marchés apparu au dernier trimestre 2008 devrait se poursuivre au premier semestre 2009. Les principales zones touchées seront l'Amérique du Nord, l'Asie et l'Europe. En France, entrée en récession, l'investissement industriel et la production se replieront. Les facturations des industries mécaniques pourraient baisser de 4 points en 2009 avec de fortes disparités selon les professions. Les secteurs liés à l'automobile, à la construction et aux biens d'équipements devraient connaître une année excessivement difficile (de l'ordre de -20%). En revanche, les secteurs liés à l'industrie nucléaire devraient profiter des programmes d'investissement à l'échelle mondiale (+20%).

Distribution spécialisée

Pour soutenir l'essor du commerce électronique, un facteur est essentiel : la confiance des acheteurs. Or celle-ci a été mise à mal au second semestre 2008 avec la liquidation de plusieurs acteurs de la vente à distance, dont la Camif. Sur la période, le nombre de réclamations auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) suite à des produits non livrés et non remboursés ont véritablement explosé sur six mois (+1714% !) pour atteindre 2014 requêtes. L'enjeu pour la Fevad est donc de rassurer les consommateurs en instaurant un dispositif qui les protège. Elle propose que le client qui a payé par carte bancaire ne soit débité qu'après expédition des articles ou qu'une garantie soit émise par un tiers. Elle souhaite également que le consommateur puisse s'opposer au débit de sa carte ou de son chèque un mois après l'annonce de l'ouverture d'une procédure collective de la société, qui doit communiquer ses difficultés sur son site.