Fin de semaine assez calme sur le marché du pétrole, le baril de brut naviguant entre le 58 et 60 Dollars à New York. Le contrat sur le brut léger américain pour livraison juin 2009 est actuellement stable à 58,6 Dollars.
Les opérateurs qui pariaient il y a encore quelques jours sur une reprise rapide de l'économie américaine et mondiale semblent un peu moins optimistes après la publication d'indicateurs de conjoncture assez décevants aux Etats-Unis et l'annonce d'une contraction plus forte que prévu de l'économie européenne.
Jeudi, le Département US au Travail a ainsi annoncé que les inscriptions hebdomadaires nouvelles au chômage, sur un rythme ajusté des variations saisonnières, ont augmenté de 32.000 pour la semaine close au 9 mai pour s'établir à 637.000! Un chiffre supérieur aux attentes du consensus Bloomberg qui tablait sur 610.000 nouvelles demandes.
Par ailleurs, les trois grands organismes pétroliers mondiaux ont de nouveau revu à la baisse leurs prévisions de demande mondiale de brut pour cette année. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) table désormais sur une demande de 83,2 millions de barils par jour, soit une baisse de 200.000 barils/jour par rapport à sa précédente estimation. La consommation de brut devrait ainsi reculer de 3% par rapport à 2008 et donc afficher sa plus forte chute annuelle depuis 1981 !
De son côté, l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) prévoit désormais un recul de 1,8 million de barils par jour de la demande de brut, à 83,67 millions de baril/jour, contre une précédente estimation faisant état d'une baisse de seulement 1,35 millions de baril/jour.
Enfin, l'Opep a pour le neuvième mois consécutif revu à la baisse ses prévisions. L'Opep a ainsi abaissé de 150.000 barils par jour à 84,03 millions de barils son estimation de demande mondiale de pétrole pour 2009. Par rapport à 2008, la consommation devrait ainsi reculer de 1,57 millions de barils/jour soit 1,8%. Lors de sa précédente estimation, l'Opep tablait sur un recul de 1,37 million de barils/jour.
L'annonce d'une baisse inattendue des stocks de brut hebdomadaires américains vient contrebalancer ces estimations. En effet, dans son dernier rapport, le Département à l'Energie américain, a fait état d'une baisse de 4,7 millions de barils à 370,6 millions de barils, des stocks commerciaux de brut, hors réserve stratégique, alors que le consensus Bloomberg tablait sur une augmentation de 1,25 millions de barils. Il s'agit du premier déclin après neuf semaines consécutives de hausse!
Sur le front des devises, le billet vert reprend 0,6% face à la monnaie européenne, un mouvement défavorable à l'or noir. 1 Euro s'échange actuellement contre 1,3565 Dollar entre banque. La monnaie unique est victime de l'annonce d'une contraction plus forte qu'attendu du PIB de la Zone Euro. Ce dernier s'est en effet contracté de -2,5% au 1er trimestre, plus que les -2% anticipés par les économistes. Le glissement annuel est à -4,6% contre -4,1% redouté. Il s'agit de la plus forte baisse jamais enregistrée depuis que les données européennes ont commencé à être compilées en 1995.
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