Banque de la Réunion annonce pour son premier trimestre 2009 que les encours d'emplois à la clientèle s'établissent à 1.749 ME (millions d'euros), en baisse de 3% par rapport au 31/03/2008. Les encours de ressources de la clientèle, en baisse de 2% par rapport au 31/03/2008, s'élèvent à 1.256 ME, avec une diminution de 4 % sur les ressources à terme mais une augmentation de 2% sur l'épargne réglementée grâce notamment à la collecte sur le Livret A.
Le Produit Net Bancaire (PNB) de la Banque de la Réunion s'élève au 31/03/2009 à 19,89 ME contre 21,78 ME au 31/03/2008, en baisse de 9%. Cette évolution est essentiellement due à la diminution des commissions perçues du fait de la révision à la baisse de certains postes tarifaires à partir du 2nd semestre 2008. La Marge Nette d'Intérêts est restée stable par rapport au premier trimestre 2008.
- Les frais de gestion du premier trimestre s'établissent à 13,2 ME, en baisse de 7% par rapport au premier trimestre 2008. Même retraités des éléments non récurrents, les frais de gestion diminueraient de 2%, grâce à une bonne maîtrise des charges.
- Le coefficient d'exploitation ressort à 66,8 % pour un coefficient d'exploitation retraité de 65,8 % au 31/03/2008.
- Le Résultat Brut d'Exploitation (RBE) du premier trimestre 2009 s'établit à 6,6 ME, en baisse de 11% par rapport au premier trimestre 2008.
- La dégradation de la situation économique à la Réunion a un impact direct sur le coût du risque qui s'accroît de 110 % par rapport au 31/03/2008.
- En raison de ces éléments, le Résultat Net french du premier trimestre s'élève à 0,61ME.
La dégradation générale de l'environnement économique à la Réunion observée à fin 2008 se poursuit en 2009. L'exposition au risque est notamment avérée dans le secteur du BTP qui connaît actuellement des difficultés. Pour l'exercice 2009, dans le secteur des Travaux Publics une diminution de 35 % de l'activité est attendue pour un montant global estimé de 1,5 MdE de chiffres d'affaires .Ce trou d'air est imputable à la fin simultanée de plusieurs chantiers d'envergure - dont la route des tamarins - et à l'abandon de certains projets. Dans le secteur du Bâtiment, les prévisions d'activité tablent sur 1 500 logements construits en 2009, à comparer aux 9 000 logements construits et vendus annuellement au cours des derniers exercices. Une reprise d'activité serait attendue pour le 2ème trimestre 2010.
Le marché de l'immobilier a connu un ralentissement sensible (diminution des transactions immobilières, en nombre et en montant), se traduisant pour la Banque de la Réunion par une baisse relative de sa production de crédit.
En outre, au mois de mars, divers mouvements sociaux se sont déclenchés notamment dans le secteur bancaire. Accompagnant le mouvement antillais, le COSPAR a présenté une liste de 62 revendications. Trois accords ont été signés concernant le gel des loyers, la diminution de 5 % à 20 % des prix concernant des produits de consommation courante ainsi que la diminution de certains tarifs bancaires.
Il subsiste une demande significative concernant l'augmentation des revenus et des minimas sociaux pour laquelle les négociations se poursuivent. Il en est de même pour l'extension du plan CORAIL Antilles à la Réunion.
Dans ce contexte économique difficile, la Banque de la Réunion, au 1er trimestre, a poursuivi la commercialisation de ses produits dont les forfaits de services dans une perspective de fidélisation de sa clientèle et elle a mené une campagne commerciale sur le plan de la collecte notamment dans le cadre du lancement de la souscription du Livret A.
Par ailleurs, face à l'accroissement des risques, elle a renforcé son dispositif de surveillance du risque de crédit.
Elle poursuit également la mise en oeuvre du projet " Convergence " : projet de mutualisation et de rationalisation des plates formes de back office des banques Outre-mer du Groupe Océor qui vise à redéployer une partie des effectifs du back-office vers le réseau commercial.
Dans un environnement de crise économique, la Banque de la Réunion a lancé son plan stratégique 2009-2012 qui s'inscrit dans une démarche de développement commercial sur le marché de la Banque de détail à la Réunion et à Mayotte, d'amélioration de la qualité des services à la clientèle et de renforcement de sa politique de maîtrise des risques. Pour relever ces défis, elle bénéficie de l'appui total de sa société mère, la Financière Océor, elle-même filiale du puissant Groupe Caisse d'Epargne. La perspective du rapprochement de ce dernier avec le Groupe Banque Populaire doit donner naissance au deuxième groupe bancaire en France.
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